30 ans après son premier album, Saxon est toujours présent tel un vieux monument inébranlable. Doit-on penser que le groupe n’est qu’une ombre de lui-même après tout ce temps? La réponse est non! Into the Labyrinth est le 18e album, il est fidèle à ce qui a fait la renommée du groupe, un bon hard rock inspiré de blues.
‘Battalions Of Steel’ est l’une des meilleures pièces de Saxon. Elle est mélodique, entrainante et un peu commerciale, mais c’est Saxon après tout, que demander de mieux. Suit ‘Live To Rock’, une autre chanson sur le rock! On remarque immédiatement les influences d’AC/DC. En fait, ces derniers devraient même s’en inspirer tellement Saxon réussit à surpasser les maîtres. C’est une des raisons pour laquelle le choix s’est porté sur cette composition pour constituer le premier extrait de l’album. Saxon fera certainement des ravages avec cette pièce en concert.
Après deux bonnes pièces de type rock, on retrouve un style plus métal et plus rapide sur ‘Demon Sweeny Todd’. Après une introduction tranquille, les guitares offrent une performance endiablée et inspirée. On remarque aussi que la voix de Biff est mise à rude l’épreuve sur celle-ci. Contrairement à plusieurs autres ayant une feuille de route aussi longue celle de Biff, ce dernier à encore toute sa puissance et tout son registre, comme à ses débuts. ‘Valley Of The Kings’ est un autre titre à saveurs métal. Le clavier accompagne les riffs de guitares dans le style de ‘HammerFall’. Le refrain a une saveur très Power Métal. Une bonne réussite néanmoins, pour le côté plus commercial de Saxon.
Après toutes ces pièces rock et métal, il est temps de passer au blues, du ‘Slow Lane Blues’ selon le groupe. Comme le titre l’indique, Saxon nous démontre qu’il est toujours capable d’écrire des mélodies blues tout en conservant un cachet rock et pesant. ‘Crime of Passion’ est plus rapide, plus sombre, plus saccadé et comprend un très bon solo de guitare. Suit ‘Protect Yourself’ avec une guitare lourde et métallique. La voix est, elle aussi, sous une influence métallique. Lente, répétitive, cette pièce est enivrante et captivante. Saxon nous offre en finale une version ‘Bottleneck’ de leur pièce ‘Comming Home’ parue sur l’album ‘Killing Ground’ en 2001. C’est en fait une version 100% blues de cette chanson, une belle surprise comme touche finale.
Production moderne et style traditionnel. Voilà les caractéristiques qui décrivent le mieux l’album. Saxon nous prouve ainsi qu’ils sont encore capables de charmer leurs fans malgré leur âge. L’album est solide, diversifié et contient nombre de clichés, tout ce qui fait la beauté de leurs albums. On ne peut comparer ‘Into the Labyrith’ avec leurs succès tels ‘Wheels Of Steel’, ‘Strong Arm Of The Law’ ou ‘Denim & Leather’, mais il est tout de même très bon et fort recommandable.