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Deux ans après la sortie de leur album "Conquer", Soulfly nous revient avec "Omen" en 2010. Depuis 2003, Soulfly gardait un alignement stable, mais cette sortie est la dernière avec le batteur Joe Nuñez et le bassiste Bobby Burns. Toutefois, il comptait aussi sur Max Cavalera (Cavalera Conspiracy, ex-Sepultura) au chant et sur Marc Rizzo à la guitare.
Avant la sortie de "Omen", Max Cavalera a souligné que les titres seraient plus courts et plus rapides. C'est effectivement ce que nous avons avec leur approche groove metal/thrash metal toujours aussi dominante sur les récentes sorties. Tranquillement, mais sûrement, on continue de s'éloigner de la base même du son de Soulfly, et c'est que l'on peut constater régulièrement au cours de l'album. Avec ses éléments pratiquement électroniques, "Rise of the Fallen" n'est pas mauvaise pour autant, mais la sonorité devient drôlement agressante.
Par la suite, "Bloodbath & Beyond" est vraiment direct et typiquement thrash metal, qui nous montre un jeu efficace de Marc Rizzo à la guitare. Cependant, les moments mémorables ne sont pas au rendez-vous et nous avons l'impression que l'essence même de Soulfly disparaît de plus en plus. Avec "Kingdom", elle semble influencée légèrement du death mélodique, alors nous sommes bien loin de ce à quoi il nous a habitué. Nous devons creuser un petit peu plus pour en sortir le meilleur, et je crois que "Mega-Doom" vaut le détour. Plusieurs excellentes idées tout au long du titre, que ce soit la "narration", les riffs, le refrain, son rythme, etc... mais "Mega-Doom" ? Vraiment ? Pourquoi pas Extra-Hate ? Bon travail sur "Vulture Culture" avec sa rapidité et elle contient beaucoup plus de punch que le reste du disque.
Ce n'est probablement pas l'album le plus inspiré de leur discographie, ni le plus percutant. Avec ce disque, il se perd dans la masse et nous perdons plusieurs facettes et influences qui distinguaient Soulfly des autres formations du genre. Pour ceux aimaient Soulfly pour sa diversité et son originalité, vous devrez demeurer avec les albums précédents. Sur "Omen", il propose du groove/thrash metal bien standard, alors vous devez oublier les influences de musique du monde et le côté spirituel, qui étaient les principles motivations de Max Cavalera à la création du groupe. S'il y a bien certains thèmes, nous le ressentons tout simplement pas à travers ces titres.
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