Une belle contradiction qu’est The Novella Reservoir. Un album à la fois agressif et doux, qui offre le meilleur des deux mondes. Que ce soit du côté musical ou du côté vocal, Novembers Doom offre à l’auditeur deux groupes dans un. D’un côté, le groupe death, qui forge avec des riffs de guitare bien lourds et un death growl bien senti, de l’autre un groupe doom progressif, qui allie mélodie et voix lancinantes.
L’album débute en agressivité, avec l’excellente « Pain », et au fur et à mesure, devient de plus en plus complexe et mélodique. On alterne entre les blastbeats et les mélodies douces, et le groupe s’enorgueillit de faire du Dark Metal moderne, s’éloignant ainsi des étiquettes limitatrices. Le groupe de Chicago s’inspire du death des années ’90, avec lequel il a grandit, et compose alors l’opus le plus agressif de leur histoire.
Formé en 1989, le groupe sort 5 albums avant The Novella Reservoir. À la mode de groupes tels que My Dying Bride et même à la limite Opeth, l’effort du groupe se situe dans une athmosphère particulière, une mélodie déprimante à saveur symphonique, mis en opposé par des voix grognées et de fortes influences death. Le son se veut une évolution de ce qu’ils avaient commencé sur The Pale Haunt Departure (2005), avec la maturité et l’audace nécessaire pour pousser l’agressivité à un niveau supérieur.
L’album avance, tout en douceur avec une instrumentation impeccable et une interprétation sans faille de la part de Paul Kuhr (vocals), clean ou death confondus. Un excellent album, très ambient, se laisse bien écouter dans le lecteur CD de voiture pendant les jours pluvieux.