Après le départ de David Readman au vocal, il était facile de se demander quelle direction le nouvel album d'Adagio prendrait. Avec l'arrivée d'un nouveau chanteur en Gus Monsato, la réponse est bien simple: LOURDE!
L'album ouvre sur la pièce titre qui est beaucoup plus lourde et sombre que n'importe quelle chanson du groupe à ce jour. Un morceau féroce et rapide avec une foule de surprises annonçant l'humeur de l'album en entier. La première surprise est l'utilisation du fameux 'growl' de Death Metal de parts et d'autres qui est très efficace. Une autre surprise, certainement la plus radicale, est l'utilisation du 'blast beat' vers la fin de la pièce, qui vire carrément au 'black metal'. La pièce suivante, Fire Forever, est la seule pièce rejoignant vraiment les autres albums du groupe avec ses accents plus 'power metal' et accrocheurs.
Dans son ensemble, l'album est extrèmement varié et réussit a garder l'intérêt de l'auditeur sur toute sa durée. Les riff de guitare n'auront jamais été aussi lourds et efficaces, les solos sont toujours aussi complexes et intéressants, le nouveau chanteur fait preuve de beaucoup de créativité et d'originalité. La seule chose qui faillit encore a briller est le drum. Il n'est jamais plus qu'adéquat. Cet opus comporte une production impécable qui permet enfin d'entendre les lignes de basse colorées qui sombraient souvent trop en arrière plan dans la musique d'Adagio. Pour un disque aussi percuttant et varié, le titre est très bien choisi: Adagio nous montre que leur désire est de dominer!
Les pièces qui retiendront l'attention sur cet album sont la pièce titre, R'Lyeh The Dead, The Darkitecht et finalement, pour les fans des albums précédents, Fire Forever.