Le Québec est une province où la culture métallique prolifère particulièrement depuis assez longtemps. Mais le Saguenay-Lac-St-Jean n’est pas la région qui pond le plus de groupes parvenant à se tailler une place de choix parmi tous ces groupes de la scène qu’on appelle locale. Mais le métal folklorique de sept gars d’Alma commence à se faire entendre un peu partout au Québec. Le second et plus récent album de TrollWar intitulé Oath of the Storm est donc paru le 16 novembre dernier, et ce, de manière tout à fait indépendante.
La pochette de cet album est assez impressionnante. C’est ce qui nous fait dire : « Wow, là on est dans les ligues majeures. » On espère donc que la qualité du matériel se trouvant sous ce livret soit au moins équivalente. C’est en mélodique que TrollWar essaient de nous accrocher l’oreille. Comme c’est du métal à caractère folklorique, vous me direz : « Voyons, c’est évident! » Ce à quoi je répondrai : « Ben oui! » En fait, sans trop se plonger dans les différentes manières d’utiliser les modes anciens propres à la musique médiévale, on comprend quand même l’intention et le message. Tout n’est pas dans la complexité des gammes. Les gars d’outre-Parc-des-Laurentides n’ont tout de même pas de difficulté à nous plonger dans leur monde en nous racontant leurs histoires, ni d’ailleurs à nous forcer à vouloir connaître la suite. Alternant entre des passages dansants où l’accordéon porte une mélodie festive et d’autres passages assez heavy qu’on pourrait presque qualifier de blackened folk metal un peu dans le même ordre d’idées que la musique de Finntroll, ça n’arrête jamais. Et ça passe vite. Parce que TrollWar ne font pas qu’alterner entre deux qualités musicales : ils ont l’audace de les mélanger. Par exemple, Hymn for the Vanquished offre un beau mélange entre du presque black metal et une gigue. Même que l’accordéon semble faire une légère dépression en étant contraint à suivre le reste du groupe en début de pièce. Mais il retrouve sa gaieté assez vite (la pièce dure quand même juste 4 minutes et 43 secondes). Les différentes parties du groupe se complètent assez bien généralement et sont assez équilibrées entre elles. Même si leur premier album ne m’avait pas particulièrement conquis, TrollWar reviennent en force avec un opus titanesque digne des ligues majeures.
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