Préparez-vous tout le monde à sortir vos vieux manteaux de jeans avec vos patchs de groupes des années 80, car Anvil est de retour avec un nouvel album. Allez acheter des six packs de Pabst Blue Ribbon au dépanneur le plus près et soyez prêt pour un voyage dans le temps. La formation canadienne Anvil n'a jamais été un groupe super populaire et cette nouvelle offrande "Pounding the Pavement" ne les aidera malheureusement pas à le devenir davantage. Ce groupe qui roule depuis 1981 est passé par-dessus une multitude d'obstacles, mais elle est toujours debout prêt à cracher leur Heavy Metal rapide à qui veut bien l'entendre.
Pour ma part, j'ai découvert le groupe à la sortie de leur documentaire "The Story Of Anvil", il y a plus de 10 ans déjà. Maintenant, avec un 17e album, le groupe de Lips Kudlow et Robb Reiner continue dans la lignée de leur disque précédent : Heavy Metal, Speed Metal, Thrash Metal nommez-les tous, si ça fait bouger, Anvil va le jouer. Cette formation a survécu à beaucoup de bons et de mauvais moments au cours de leur carrière (si vous ne les connaissez pas, je vous conseille fortement de voir le documentaire dont je parlais plus tôt) et ce nouvel album satisfera surtout leurs fans de longue date. Débutant avec la chanson "Bitch In The Box", on remarque tout de suite une chose, Anvil est avant tout un band où la guitare fait tout le travail. Personnellement, à part une petite ressemblance avec Lemmy Kilmister, je trouve que la voix de Lips est vraiment banale. Je n'accroche vraiment pas sur les vocaux, mais ce que je retiens le plus ce sont les partitions musicales. Digne de plusieurs albums Heavy Metal des années 80, "Pounding the Pavement" mélange tempos lents et rapides de titre en titre. Avec "Ego", on se tourne plus sur le speed metal. Les paroles sont toujours aussi ridicules et stupides, mais cela est comique en son genre. Tout au long de l'écoute, on constate que la maturité n'est pas dans les priorités du groupe. Bonne ou mauvaise chose? À vous de décider. Le morceau qui m'a accroché le plus est "Rock That Shit". Ce titre fait "headbanger" et le Thrash Metal qui nous est offert est intéressant, mais loin d'être original. Pour ma part "Nanook Of The Nort" m'a laissé tout simplement indifférent et est la chanson la plus décevante de l'album. "Let It Go" me fait penser à autre chose, sans même être capable de préciser quoi. "Black Smoke" m'a tout de suite fait croire à "Creeping Death" de Metallica mélangé à Motörhead. Si vous écoutez "World Of Tomorrow" et “Sweet Leaf” de Black Sabbath ensuite, je suis pas mal sûr que vous allez remarquer facilement la ressemblance. Que ce soit à titre d'hommage ou pas, l'inspiration commence à manquer selon moi pour nos amis canadiens. "Warming Up" est plus original et je dirais même que le jeu de batterie de Robb Reiner est impressionnant, mais le vocal vient tout gâcher.
Pour ma part, j'aurai toujours un énorme respect pour Anvil. La formation canadienne à bûcher en continu pour se faire une place dans le monde de la musique. Par contre, une chose est sûre, sans se prendre trop au sérieux. Anvil continue de faire ce qui est précieux en musique, ils s'amusent toujours. Quand je pense à Anvil, j'imagine le musicien metalhead typique, les gros solos de guitare et la batterie rapide. Le talent des gars est vraiment impressionnant et je ne peux aucunement leur enlever cela. "Pounding the Pavement" est loin d'être un chef-d'oeuvre. Amusant sans rien de plus, ce disque sonne comme du Anvil, qui malheureusement, reste du Anvil après tout.
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