Encore une fois, une mise au point s’amorce avec cette analyse.
Ihsahn ne propose pas un nouvel album qui suit les traces laissées par
Emperor. Fichtrement loin de là mais en même temps, très près du dernier opus du groupe. C’est très relatif disons… Ce Norvégien donne plutôt dans le progressif maintenant, une musique
prog à son image mais qui peut, ou ne peut vraiment pas, plaire à son public de base. Le tout dépend de ton ouverture d’esprit face à la musique car
Das Seelenbrechen, qui se veut un album qui salue l’œuvre de Nietzsche, est un album complexe qui explore la mélodie bien changeante face à des morceaux gargantuesques aux coupures rythmiques nombreuses en plus de posséder des cassures pour ce qui est des cadences.
Euh… Tu dois oublier le black métal sur ce cinquième effort d’
Ihsahn, sauf peut-être avec la chanson
Tacit 2 qui demeure plutôt cacophonique mais en général, c’est plutôt songé musicalement et le tout, en structures impavides. Il faut même que tu ouvres tes horizons de façon béante étant donné que la présence du saxophone (comme sur les deux albums précédents) se veut tout de même très subtile, que les voix claires prédominent sur toutes les pièces et que la carrure de la musique l’emporte sur le désir de vouloir anéantir, de manière calculée, les structures musicales.
Ihsahn génère toute l’ambiance musicale sur l’album à l’exception des percussions qui proviennent d’
Asgeir Mickelson de
Spiral Architect et
Borknagar. Que ce soit avec
Sub Alter ou avec
Regen, les mathématiques qui entourent les chansons prennent une place prépondérante sur les entrailles musicales. Les
bizounages électroniques de
Pulse te mettent en terres éclectiques mais la présence de voix claires qui rapellent celle de
Garm d’
Ulver aux voix donne un sentiment de réconfort car cette pièce demeure la plus intéressante de l’album.
De nombreux moments instrumentaux se placent de façon précise tout au long de l’album, le laissant couler tel un fleuve plutôt tranquille mais avec quelques remous sur certaines berges. Plutôt réussi mais très cérébral, ce disque se doit d’être assimilé avec patience et endurance car
Ihsahn n’a jamais donné dans la facilité, encore moins sur celui-ci !