Provenant des ruines laissées après le décès de Culte d’Ebola, deux membres de Chasse-Galerie ont tout de même décidé, tout en ne délaissant pas le canot céleste, de créer une toute nouvelle entité noircie qui ne laisse rien pousser sur les sols pétrifiés car leur passage demeure destructif. Avec un métal noirci brutal mais avec certaines atténuations, Cadavre et Blanc-Feu mordent dans la vieille école des arts charbonnés et laissent entrevoir un rictus sanglant tout au long des 8 sessions d’abatage que l’on retrouve sur ce premier effort.

Avec une production qui appuie bien le groupe, cet album demeure d’une certaine violence autant musicalement parlant qu’au niveau des titres des chansons comme Mise à mort, Massacre d’orphelins et Combustion spontanée. Avec une caisse claire mitraillée, une basse adroite, des guitares pénétrantes et une voix plutôt grognement dans une caverne tout en mangeant les restes de mes ennemis, des chansons comme Combustion spontanée et Sorcellerie tendue dans l'orage vargent dans le tas.

Mais c’est avec Exil, la dernière de l’album avec son timbre immiscé dans la complainte vers les dernières mesures, que la poussière semble retomber calmement, laissant au loin les lambeaux de chairs en état de putréfaction sur les barbelés…

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