Groupe le plus caméléon que tu puisses connaitre, Tiamat est toujours une véritable surprise, ce qui peut en exciter quelques uns mais rebuter d’autres aussi. Chaque album est un coup de dés, ne sachant jamais vraiment à quoi nous pouvons nous attendre. Mais depuis quelques temps, le groupe semble s’adonner un peu plus au style goth rock, ce qui lui va à merveille. Après des tests avec le death métal et le black métal en début de carrière, la sonorité gothique leur colle à la peau à ravir, surtout pour ce qui est du charismatique leader du groupe, Johan Edlund.

Offrande numéro un pour officialiser leur nouveau contrat avec Napalm Records, Tiamat n’essaie pas de se réinventer et demeure fidèle à lui-même (vis-à-vis son travail des années 2000) avec un goth rock racoleur. Suite logique d’Amanethes, paru en 2008, The Scarred People reste dans ce bassin d’eaux stagnantes et très émotives. Ça ne bouge pas beaucoup, c’est très concentré sur la contemplation interne et les rythmiques lentes qui convergent avec de nombreuses ambiances créées avec les claviers. Le travail au niveau des arrangements est titanesque, rien n’est laissé au hasard grâce à des rythmiques du moyen orient, des échantillonnages, du clavier qui ponctuent chaque parcelle émotive et la voix de crooner d’Edlund se marie à merveille avec le travail musical de son groupe qui se retrouve avec un tout nouveau guitariste du nom de Roger Öjersson.

Quelques moments surprennent plus que d’autres, comme les impulsions plus rapides dans Love Terrorists, les similitudes avec Sisters of Mercy sur Thunder & Lightning et 384 EKteis qui pourrait passer pour une chanson «up-tempo» de Tom Waits en relation avec la voix caverneuse et les notes apeurées plaquées au piano.

Celui ou celle qui idolâtre Tiamat saura prendre son pied avec The Scarred People, et pour ce qui est des autres, si vous êtes du genre à vous prosterner devant HIM, tentez votre coup avec ce groupe en attendant la prochaine galette!

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