Lorsqu’un groupe américain met dans le même pot d’onguent de beauté le grindcore, le punk crotté et la sonorité précise de l’album Remission de Mastodon, le résultat « semble ressembler » à ce que Call of the Void propose sur ce premier disque. Très noir et pas propre, Dragged Down a Dead End Path est aussi varié que les maladies vénériennes à l’intérieur de la cavité vaginale d’une prostitué totalement accroc au crack. Habituellement, dans le genre grindcore moderne, il faut quelques instants différents qui nous permettent de reprendre notre souffle et laissent à nos oreilles quelques instants de répit bien mérité. Mais c’est aussi un moyen unique de pouvoir se diversifier de ses contemporains, et Call of the Void réussit à la faire.

Avec Theory of Mind, les cris de gang nous offre un moment d’enthousiasme collectif car après l’impétueuse Failure, qui se démarque par sa force oléagineuse en ouverture mais par son hyperactivité Mastodonnienne lors du reste de son existence, nous sommes en droit de demander une variance, par pure excentricité. Nous aimons que certains groupes grindcore ne soient qu’au tapis mais lorsque le tout est aussi bien maitrisé que par ce groupe, vaut mieux en profiter. Abomination est une chanson qui martèle intensément tout en ayant de petits harmoniques et un bridge qui rappelle le rock proposé par Mastodon lors de sa genèse, tandis que Napalm Lungs est une chanson typique du genre grind de la vieille école. En guise de polissure finale, Faith & Filth nous laisse avec un état de satisfaction complète car tous les genres les plus malsains du domaine métal, punk et hardcore peuvent se vanter de se retrouver dans cette seule et unique chanson.

Comme premier disque, c’est salopard à souhait !

Sortie le 19 mars !

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