Lors de mon analyse de l’album précédent du groupe, je disais que je passais mon tour sur cette formation. Lorsque j’ai vu la deuxième offrande de ce groupe se retrouver dans ma pile de disques « à critiquer» j’ai été plutôt réticent envers cette galette grisâtre mais comme je suis bon joueur, j’ai donné une chance additionnelle à Sade Slavey.

Si le premier disque m’a emmerdé royalement, celui a eu l’effet contraire car je me suis bien entendu avec cette production d’ici. L’influence majeure demeure la même mais on dirait que l’on retrouve une petite dose plus croustillante, plus charismatique dans les riffs de guitares qui parfois, ma foi, ont même un petit élan black métallique comme sur The Narcissistic Song ou Perception Prescription.

Même le petit côté pompeux années 80 de The Mystic Experience en introduction m’a séduit. Par la suite, nous retombons dans une dose malsaine de rythmes tourmentés bien soutenus par des guitares tonitruantes et un clavier très farouche. Même chose pour I Don't Wanna Die In Montreal que semble être un pied de nez envers la ville mais qui demeure une chanson bien balancée musicalement avec une forte teneur sur la cadence et les effets de voix en écho servent bien la chanson. Et que dire de The Paradoxical Whore qui pourrait être perçue comme une collaboration avec Men Without Hats lors des premières mesures mais le tout s’engouffre par la suite vers des contrées trop funestes pour la bande à Doroschuk !

Divertissant et enivrant, je me suis surpris à écouter l’album pour une troisième fois de suite ! Il est certain qu’ai niveau de la production, il semble y avoir eu une amélioration certaine ainsi que sur le travail des guitares en plus des arrangements plus riches pour le genre musical proposé par Sade Slavey.

www.sadeslavey.com