Depuis sa création, le groupe écrit un album tous les deux ans. Régulière comme une horloge, la formation floridienne nous offre donc en 2010 leur quatrième album ayant pour titre ‘Festival’. Nous retrouvons le même personnel que sur le dernier album, soit Jon Oliva à la voix et aux claviers, Matt LaPorte à la guitare, Kevin Rothney à la basse, John Zahner aux claviers et Chris Kinder à la batterie. En plus de ces membres, nous retrouvons aussi Tom McDyne comme second guitariste. En fait, le groupe peut être résumé de la façon suivante : le premier chanteur de ‘Savatage’ accompagné des musiciens du groupe ‘Circle II Circle’.
Comme on peut s’y attendre, aussitôt l’introduction de la première composition passée, on croirait entendre une réincarnation du groupe ‘Savatage’! La voix de Jon y est certainement pour beaucoup, mais ce n’est pas seulement ça, ‘Lies’ est centrée sur une très bonne mélodie de guitare et de nombreux petits solos tout au long de la composition. Après cette première composition, c’est maintenant le côté symphonique et théâtral du groupe qui est mis en évidence sur ‘Death Rides A Black Horse’. La basse est prédominante et admirablement bien supportée par les claviers et la batterie. L’atmosphère dramatique est bien servie par un lent tempo. La voix de Jon convient à merveille à ce style musical et fait de cette composition l’une des meilleures de l’album. La pièce titre mélange à merveille le côté symphonique et puissant du groupe. Les paroles sont sombres, la musique véhicule une ambiance morbide et inconfortable, le résultat est très réussi encore une fois et démontre à quel point Jon est un brillant compositeur. ‘Afterglow’ est quant à elle, une composition tranquille et puissante qui est majoritairement acoustique. La première moitié fait penser à une reprise métal d’une composition des ‘Beatles’. Le refrain est une autre partie magique de cette composition, on y retrouve une partie mélodieuse qui fait opposition aux cris de Jon. Comme s’il n’y retrouvait pas assez de style musical à l’intérieur de la même composition, ‘Afterglow’ se termine sur un mélange de métal et de jazz fusion! ‘Living On The Edge’ semble beaucoup trop simple comparativement aux compositions précédentes, mais à bien y penser, elle se compare admirablement bien avec le matériel de Savatage! La mélodie est effectivement simple, mais elle est très efficace et contient un très bon solo de guitare. Le refrain est aussi un autre point marquant qui saura faire participer la foule lors des concerts. On retrouve une inspiration country (vous avez bien lu!) sur la ballade ayant pour titre ‘Looking For Nothing’. La voix de Jon est claire et remplie d’émotions, un fait inusité qui fait la beauté de cette composition au style inhabituel et surprenant. ‘The Evil Within’ est une autre composition simpliste centrée sur la guitare. La section centrale contient plusieurs effets qui lui confèrent une agréable sensation futuriste.
Même si la première moitié de l’album est supérieure à la seconde, ‘Festival’ contient de très bonnes compositions qui rappellent la belle époque de ‘Savatage’. Le style est très varié et sera peut-être même trop avant-gardiste pour certains. Certes, le style est centré sur celui de ‘Savatage’, mais après tout, Jon Oliva’s Pain n’est pas simplement la suite logique de ‘Savatage’? Un album qui mérite plusieurs écoutes afin d’y découvrir toutes ses facettes.