Si vous êtes moindrement intéressé par le death métal, vous avez certainement déjà entendu parler du légendaire groupe néerlandais Asphyx. Vous serez heureux d’apprendre que c’est après une pause de plusieurs années qu’ils nous reviennent en force avec un album qui sort directement du cimetière le plus sombre que vous connaissez. « Death… The Brutal Way » est le huitième album studio du groupe et le premier à paraître en dix ans. Outre cette excellente nouvelle, il faut noter que le chanteur Martin Van Drunen réintègre la formation pour la première fois depuis son départ en 1992. Sa voix avait laissé sa marque sur le chef-d’œuvre du groupe « Last One On Earth » paru en 1992. Tous les fans de l’époque Van Drunen seront plus que satisfait de retrouver une nouvelle fois sa voix morbide et sinistre sur cette nouvelle parution.
Les attentes étaient donc très élevées puisque tous étaient en place pour recréer la période de gloire du groupe. Heureusement, une écoute de l’album suffit pour comprendre qu’Asphyx est loin d’avoir crouler sous la pression. Dès la première seconde le chant commence et nous envoie une énorme claque au visage sur « Scorbutics ». Le rythme imposé par cette pièce nous laisse une excellent idée de ce qui suivra et ne nous donne définitivement pas envie de changer de disque. L’ambiance est excessivement lourde et malsaine, on ne peut que s’incliner devant le climat que les musiciens ont réussi à créer sur l’album. Le chant semble provenir du plus profond des abysses de l’enfer, et la cadence à laquelle il nous est livré est déstabilisante. La batterie jouée par Bob Bagchus nous propose un rythme assez simple, mais qui ne laisse aucune seconde de répit à l’auditeur. La guitare et la basse nous proposent des sonorités très similaires au thrash métal et se sont les éléments qui nous permettent de hocher la tête du début à la fin. La présence d’un clavier sur « Black Hole Storm » peut nous sembler douteuse à première vue, mais au constat final on comprend que cette introduction nous mènera encore plus profondément dans les ténèbres. L’album se termine d’ailleurs sur une très bonne note avec la pièce instrumentale « The Saw, The Torture, The Pain » qui permet à nos oreilles de prendre enfin une pause de la voix pesante de Martin Van Drunen.
Asphyx revient donc prendre une place importante dans la scène death métal actuelle et nous prouve que même les groupes de « old school » sont capables d’évoluer et de nous surprendre. L’album est constant du début à la fin et son seul défaut est sans doute sont résultat trop homogène. Disons simplement que quand le seul défaut d’un album est sont homogénéité, le groupe a réussi son objectif et que nous avons un album d’une grande qualité.
Meilleurs pièces : Scorbutics, Death… The Brutal Way & Eisenbahnmörser
http://www.myspace.com/officialasphyx