Le groupe Imagika nous provient de la région de San Francisco en Californie. Il est composé des membres fondateurs Steven Rice (guitare) et Henry Moreno (batterie). On y retrouve aussi Norman Skinner à la voix ainsi que Jim Pegram à la basse. Le groupe a survécu à de multiples changements depuis leurs débuts en 1993 et 2010 marque la sortie de leur septième album intitulé ‘Portrait Of A Hanged Man’.
On retrouve une très bonne mélodie Thrash en lever de rideau et pour un bref instant on croit que la voix est l’œuvre de Chuck Billy du groupe Testament. En plus d’une bonne mélodie, ‘Scared To Death’ contient de multiples changements de rythmes et est très rapide, ce qui fait de cette pièce un excellent choix pour une première composition. La guitare est toujours au premier plan sur ‘The Hit’, mais à cela s’ajoute une section rythmique lourde et précise qui s’harmonise à merveille avec la voix. Mais, encore une fois, on retrouve beaucoup d’influences du groupe Testament au détriment de l’identité du groupe. Cela est spécialement visible lors de certains passages chantés. C’est cependant avec ‘Keep The Wolves At Bay’ que le groupe se démarque des comparaisons avec les autres formations et revient au style qui leur est propre. La voix est toujours aussi puissante, mais plus mélodieuse comparativement aux pièces précédentes. La musique est plus complexe, orientée sur les mélodies de guitares et bien supportée par la section rythmique. Cette dernière n’œuvre pas seulement à titre de second violon, mais est aussi au premier plan la composition ‘G H B’. On y retrouve aussi une belle alternance entre la voix brutale et normale de Norman. De plus, ces changements de voix sont jumelés à des moments agressifs et calmes. Ceux-ci font même penser au matériel de Dream Theater par certains moments. Les amateurs de ‘mosh pits’ seront servis avec la pièce titre. Très rapide et lourde, cette dernière sera certainement une source de motivation lors des concerts. Le groupe s’éloigne du Thrash Métal sur le titre ‘Simple Servant’ et nous offre une mélodie grandement inspirée d’Iron Maiden. Ce changement de style n’est que temporaire et l’on retrouve rapidement le côté Thrash que la formation exploite à merveille sans trop en abuser. Nous avons aussi droit à un titre instrumental qui met en vedette le producteur de l’album : Andy LaRocque (King Diamond). La mélodie est bien entendu centrée sur la guitare émotive d’Andy. La composition la plus brutale de l’album est sans aucun doute ‘Halo Of Flies’. Certains passages font même penser à ceux que l’on retrouve dans le Death Métal. Cependant, le groupe conserve leur style vocal habituel au lieu d'harmoniser la voix avec la musique comme on aurait pu le penser. Un autre succès garanti lors des concerts.
Pour cet album, le groupe revient avec des structures plus simples et plus directes comparativement aux albums précédents. L’énergie est canalisée sur les mélodies de guitares ainsi que sur une très bonne section rythmique. Nous avons quelques variations de style, mais généralement nous avons un très bon album qui mélange Thrash et Power Métal, un peu dans le même style que l’album ‘Devils On Both Sides’.