Au mois d'avril 2009, le groupe rock progressif torontois Arietta distribue sa première offrande, "Migration". Évoluant dans un répertoire plutôt rock progressif, le style musical se veut principalement sombre avec de nombreux contrastes. Arietta a opté pour une approche intéressante, puisqu'il tente surtout de guider l'auditeur à l'intérieur de ses paroles. Il n'impose pas ses idées à travers les compositions. Il présente certains événements et il tente de faire voir la lumière au bout du tunnel.

Toutefois, la surface mélancolique dans la sonorité de l'album n'aide en rien à se convaincre d'une fin heureuse. La majorité du disque offre des morceaux mid-tempo, tels que "We Were All Invincible At One Point", "Home Friday Midnight" et "I'm Going Overboard I'm Taking My Final Bow". Vous avez un mélange de Cold Play, Collective Soul, Malajube. Le côté progressif n'est pas offert de façon identique à la norme du style musical. Habituellement, nous avons un éclat total de solo aux guitares, mais ce n'est pas réellement le cas ici. Le chant et la batterie se relancent sans arrêt et c'est cet aspect qui attire le plus notre attention.

En effet, Arietta s'illustre surtout en avant-plan avec l'aide du vocal et de la batterie. En fait, les guitares ont plusieurs moments intéressants, mais les solos ne sont pas les plus présents. Outre la technique des instruments, l'atmosphère progressive joue un grand rôle pour maintenir une base similaire sur les morceaux. Bref, nous n'avons pas une fresque de rock disjoncté et décapant, mais plutôt une présentation posée. Je me dois de souligner à quel point la formation parvient à dégager plus de force et potentiel avec les up-tempo "Old Habbits Die Young", "Into The Deep" et, ma préférée de l'album, "It's An Uphill Battle And It's All Downhill From Here".

En général, c'est un bon début pour Arietta. Il manque un petit "punch" supplémentaire dans ses compositions pour se distinguer et avoir plus de mordant. Les musiciens sont excellents, mais il s'agit peut-être seulement de peaufiner son art. À voir pour les amateurs de rock progressif mélancoliquement positif.

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