Une nouvelle sortie pour Roadrunner Records, soit le premier album solo de Amanda Palmer, "Who Killed Amanda Palmer". Elle s'est fait un nom avec le groupe The Dresden Dolls au vocal, composition et au piano. La formation est reconnue pour sa présentation scénique, mais également pour l'absence presque totale des guitares. Néanmoins, il s'identifie tout de même dans le style musical Brechtian Punk Cabaret. Même si Brian Viglione (batterie) ne participa pas sur ce disque solo, The Dresden Dolls est toujours vivant.
Donc, Amanda Palmer nous livre une présentation toujours aussi théâtrale dans un répertoire rock/pop. La grande différence, en terme de sonorité, est le grand apport du style jazz/blues dans ce mélange très axé des cabarets. Vous devez écouter quelques pièces pour réellement plonger dans cet univers et vous allez voir rapidement les influences. Dès "Astronaut: A Short HIstory Of Nearly Nothing", nous remarquons rapidement que le résultat sort des standards. Pour être franc, l'album est très compliqué à classer dans un seul style. Le premier morceau varie entre une atmosphère rock et un travail intéressant au piano. Plusieurs musiciens participent au disque, dont Ben Folds (Ben Folds Five).
"Runs In The Family" continue avec un vocal rapide, qui une pièce très rock. Toutefois, la variation est assez importante lors de certaines pièces lentes et émotives, comme c'est le cas avec "Ampersand" et "Blake Says". La voix d'Amanda est plus rauque que la moyenne des chanteuses, alors vous n'aurez pas un bombardement de cri trop clair ou trop pop. Bref, c'est un petit charme qui accroche légèrement plus ceux qui ont une méfiance de ce type de musique. D'ailleurs, "Blake Says" propose une ambiance très tragique avec même la présence d'un violon et de quelques effets sonores. Le travail dans la production est assez surprenant. "Leeds United" est la plus énergique et rock de l'album, et elle représente bien l'aspect cabaret avec une facette de ska. Le support des mélodies au piano est le facteur le plus important qui vient soutenir la structure très mélancolique.
Dans l'ensemble, j'ai été surpris de l'originalité de ce premier album solo d'Amanda Palmer. Évidemment, des influences sont présentes de The Dresden Dolls, puisqu'elle compose majoritairement le matériel. Pour faire court, je dirais qu'il s'agit d'un disque rock, plusieurs semi-ballades, beaucoup de piano, un aspect théâtral vraiment très élevé, le côté musique de cabaret fait parti de la marque de commerce et un concept général bien travaillé et original. Par contre, il est évident que vous ne retrouvez pas une dynamique heavy, mais ce n'est pas qu'un simple album pop. En fait, il demeure avec un arrière-plan plutôt dépressif, même si la très joyeuse "Oasis" sort du lot. Les arrangements sont très efficaces si vous êtes prêts pour un album qui sort de l'ordinaire.
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