Après un l’excellent premier EP paru en 2005, les Montréalais de Beneath The Massacre sont finalement de retour avec leur premier album, Mechanics Of Dysfunction. Après s’être fait remarqué sur la scène underground avec Evidence Of Inequity, Beneath the Massacre nous offre un album qui est en tout point la continuité de leur précédent effort ; du Death metal brutal et technique à souhait, qui ne laissera pas son auditeur indifférent.
Et lorsque je dis que cet album est en tout point la continuité du EP, c’est qu’en bout de ligne il reprend la même recette élaborée précédemment, avec les mêmes forces et malheureusement les mêmes faiblesses ce qui est en soit un peu dommage.
Les riffs de guitare de Dennis Bradley sont toujours aussi intenses, rapides et surtout très techniques comme sur le précédent opus. Les leads sont encore une fois parsemé de sweep picking et de tapping et constitue l’un des majeures attraits de l’album. Encore une fois, l’apparition de certains breakdowns viennent un peu briser l’élan d’agressivité des pièces mais sont en général tout de même bien intégrés. La section rythmique quand à elle est toujours aussi impressionnante ; la batterie est toujours d’une rapidité et d’une technicité incroyable tout en utilisant une grande variété de techniques. Bien sûre, le tout est exécuté d’une façon très machinale (triggé). La basse quand à elle demeure toujours inaudible, c’est à se demander quel est l’intérêt d’être bassiste dans un groupe de brutal. Le vocal d’Elliot Desgagnés a prit de la profondeur, à défaut d’être plus versatile. Encore une fois, malheureusement, son vocal manque de diversité, et quelques « screams » aurait l’avantage d’accentuer certains passages. Derrière ce vocal guttural se cache néanmoins des textes bien pensées qui valent la peine d’être lus. Évidemment, le tout bénéficie d’une production qui rende plus que justice au talent des musiciens. Néanmoins, Mechanics of Dysfunction est lui aussi un peu court, seulement une trentaine de minutes. Les pièces de Evidence Of Inequity aurait pratiquement pu être réenregistré et réintégré à l’album, ce qui aurait pu être très intéressant pour les fans.
En somme, Mechanics Of Dysfunction continue le massacre déjà débuté par le groupe 2 ans plutôt. BTM y démontre encore une fois toute l’étendue de son talent via des prouesses techniques de haut niveau pour y produire un death metal technique aux influences hardcore intense et violent qui n’a toutefois pas évolué depuis le EP (qui aurait peut-être pu être intégrer à l’album…) et qui fera le bonheur de tout bon fan de musique brutal.