Bien des amateurs de KING DIAMOND espéraient depuis longtemps la suite de l'horrifiante histoire de Abigail. Beaucoup de rumeurs à ce sujet avaient été lancées mais peu ne s'étaient avérées fondées. L'année 2002 quant à elle fut celle que tous attendait. 'Abigail II' comble tous les amateurs, la suite de l'histoire sera maintenant connue. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce groupe, il est très important de mentionner que le concept de chacun des albums de KING DIAMOND prend une grande importance dans les différentes ambiances transmises dans chaque pièce. Pour vous imprégner de l'horreur de chacun des chapitres de l'histoire, il faut qu'un film dans votre imaginaire puisse y être associée. C'est l'un des grands principes de création de King Diamond lui-même. Je vous conseille fortement d'appliquer celui-ci dans le but d'apprécier au plus au point ce produit. 'Abigail II - The Revenge' est le deuxième volume de l'histoire de Abigail et est composé de 13 chapitres.
Comme à son habitude, King Diamond introduit chacun des albums concepts par une mise en scène auditive très colorée et qui prépare l'auditeur à une ambiance caractérisée par la pure horreur. 'Spare this life' nous précise qu'un des 'Black horsemen', en l'occurence O'Brien, décide de garder l'esprit de Abigail en vie car celui-ci n'est pas mauvais en soi. Il veut simpement remettre les choses en place pour que tout redevienne normal (Est-ce vrai? J'en doute). Du style pur de King Diamond, 'The Storm' est lancé par la suite et c'est l'une des très bonnes pièces de l'album. Mike Wead fait maintenant partie du groupe de façon permanente et son apport au style de KING DIAMOND est très intéressant. Il avait bien fait lorsqu'il avait remplacé Michael Denner dans MERCYFUL FATE. Ce nouveau style lui étant tout à fait nouveau, il a su s'adapter de façon intéressante. Il remplaçait par le fait même le guitariste actuel de MEGADETH (Glen Drover) qui a fait partie du groupe pour la durée d'un seul album (House of God en 2000). Avec un nouveau batteur, tout était désormais en place pour assurer un avenir plus stable à King Diamond et son projet. Beaucoup de pièces sur 'Abigail II' sont reliés directement à un chapitre du premier volume de l'histoire. 'Mansion in Sorrow' est l'une de celle-ci mais en comparaison avec 'Mansion in Darkness', elle fait piètre figure sur le plan musical. Je dois vous préciser que malgré une suite très originale de l'histoire de Abigail, la majorité des pièces sont difficilement comparables avec le grand 'Abigail' de 1988.
Sans vraiment dire que ce produit est mauvais, il ne peut être comparé avec les grands albums de ce groupe légendaire, autant ceux qui ont précédé que ceux qui ont suivi par la suite. Cependant, le lien direct entre l'histoire et l'ambiance musicale reliée de chaque pièce est impressionnant. Chaque fois que j'écoute cet album, un film défile dans ma tête et c'est ce qui en fait la beauté. Cette état d'esprit se retrouve également dans chacun des albums concepts du groupe et je ne peux dire que c'est la force particulière à 'Abigail II - The Revenge'. King Diamond est un créateur de ce genre et s'assure à chaque album de vous transporter dans son monde. 13 chapitres qui vous amèneront à la conclusion et la fin de Abigail, le dossier étant maintenant clos.
La contribution importante de Andy Larocque vient encore nous assurer deux styles et deux visions de compositions; environ la moitié des pièces ont été écrites par celui-ci. Vous aurez également l'assurance de solos de grande qualité et vous apprécierez la combinaison des styles de chacun d'eux. Les couleurs sont différenciées de façon marquée et il est très évident d'en deviner l'auteur.
Ceci dit, KING DIAMOND est revenu sur scène pour boucler la boucle de cette célèbre histoire et c'est très bien ainsi. Il s'agit d'un album que vous apprécierez en tant que vrai amateur mais que je ne conseille pas aux possibles nouveaux amateurs qui veulent en débuter l'écoute. Je ne crois pas qu'il soit le plus représentatif de l'approche générale de KING DIAMOND. Les plus gros amateurs y trouveront quand même leur compte.
