Après seulement 6 ans d'existence, Kalmah nous ponds son quatrième album. Durant ces 6 années passées, le groupe a évolué au rhythme de ses musiciens, tout en gardant le même ingrédient primaire : un death mélodique ponctué d'influences de toutes sortes, du classique au power, agrémenté de légères touches folk. Enregistré en 2005 et livré au public en 2006, The Black Waltz maintient la tendence, nous surprennant par contre avec un ton légèrement plus agressif que ses prédécesseurs.

Tout en demeurant fortement mélodieux, Kalmah opte pour un vocal plus gras cette fois, ce qui implique nécessaire un important changement à l'écoute, et explique en partie la tournure agressive de l'album. Toutefois, les bases même qui font de Kalmah une figure de proue du death mélodique Finnois, c'est a dire de rapides solos de guitare classico-mélodiques, doublés de claviers ayant les mêmes qualités et d'une solide construction musicale, sont respectées. Sur la pièce "Defeat" par exemple, la dualité complice entre la guitare et le clavier n'est pas sans rapeller, sans comparaisons douteuses, celle d'un groupe Finnois bien connu.. Ces 'duels',entre autres sur les pièces "To The Gallows" et "With Terminal Intensity" sont ainsi fortement conseillés aux amateurs, les arrangements frôlant le symphonique dans cette dernière.

Sur la sublime "Mindrust", on n'as qu'à écouter le nouveau claviériste du groupe, Marco Sneck (aussi de Poisonblack), s'attaquer à son instrument pour constater l'étendue de son talent. Doublé des talents de guitaristes des Pekka et Antti Kokko, il apporte selon moi une toute autre dimension aux claviers au sein de Kalmah. Tout au long de l'album, Sneck se prouve capable d'autant, sinon de plus que Pasi Hiltula, ex-claviériste du groupe, réduisant ainsi a presque nul l'impact du départ de ce dernier. (désolé Pasi..)

Avec des pièces comme "Bitter metallic side", "One From The Stands", "The Groan of Wind" et "Man of the King", on témoigne de l'ambiance agressive généralisée, avec des riffs beaucoups plus lourds, une basse bien présente et des blast beats à profusion (quoique non omniprésents). Avec tout ca, est-ce que la mélodie légère a toujours sa place sur un album de Kalmah?

Eh oui! Svieri Doroga calme les esprits le temps d'une minute en milieu d'album, avec ses guitares semi-accoustiques, accompagnées d'un coup de batterie léger. Juste question de nous préparer à entendre la chanson titre, "The Black Waltz", qui explore elle aussi des avenues accoustiques, incorporées dans une composition mid-tempo, où guitares et claviers donnent l'impression de violons lorsque combinés.

En bref, la mélodie, les solos accrocheurs, le doigté précis du claviériste et l'exactitude fascinante des guitaristes, batteur et bassiste, le tout supporté par une qualité de production et de masterisation des plus impreccable. Sans parler des paroles toujours bien écrites. C'est à se demander si les finnois de Kalmah sauront monter la barre encore plus haute avec leur prochain opus, attendu en 2007?