Plusieurs années se sont écoulées depuis la sortie de « Warp Zone ». Entre temps, le guitariste Pier-Luc Lampron fut remplacé par Martin Carbonneau, suite à son départ. Un album de Martyr est toujours un long travail mais finalement « Feeding The Abscess » voit enfin le jour. Une autre nouveauté pour cet album, Martyr sont signé sur Galy Records.



En écoutant le début de « Perpetual Healing (Infinite Pain) », on sait que l’on va avoir droit à un album encore plus technique que par le passé. Le groupe passe maintenant à une étape supérieure avec différents nouveaux aspects exploités. L’agressivité est toujours de mise comme en témoigne des pièces comme « Lost in Sanity » ou encore « Silent Science ». Comme le groupe l’avait déjà mentionné, l’ancien guitariste Pier-Luc Lampron apparaît dans la pièce « Feast of Vermin » comme guitariste soliste. Outre Pier-Luc Lampron, on peut également entendre la présence d’Antoine Bareil, violoniste invité, dans « Havoc » et « Shellshocked », ce qui donne une nouvelle dimension à la musique de Martyr.



Au niveau des vocaux de l’album, le groupe expérimente un peu plus dans certaine sonorité. La voix de Daniel Mongrain est un peu différente que sur « Warp Zone » et François Mongrain est encore plus présent que par le passé. Une des choses que j’apprécie le plus dans Martyr c’est les textes et j’avais plus que hâte de les lire. J’ai toujours aimé leurs textes à la fois complexe et plein de sens. Comme j’ai dit plus tôt, la musique est très technique mais contrairement à ce que certain pourrait penser, l’album est très accrocheur et contient une bonne dose de mélodie entrelacée de rythme violent et d’une véritable machine à la batterie.



Une pièce qui marque beaucoup cet album est « Dead Horizon » qui est divisé en quatre parties. On peut sentir beaucoup de sensation tout au long de la pièce ce qui donne d’authenticité à « Feeding The Abscess » Pour terminer l’album, le groupe à fait une reprise de « Brain Scan » de Voïvod question de rendre hommage à Denis « Piggy » D’Amour (1959-2005). Voïvod fut une grande influence dans la musique de Martyr. On peut même y entendre la collaboration de Breen Leboeuf (Offenbach) et de Jean Yves « Blacky » Thériault (ex-Voïvod).



J’attendais cet album avec impatience et dans mon fort intérieur je me disais que « Warp Zone » ne serait pas surpassable mais à ma grande surprise, je me suis trompé. L’année n’est pas encore finie mais j’ai bien l’impression que « Feeding The Abscess » vient de prendre ma position numéro comme album de l’année. Martyr à encore su repousser ses limites et prouver à quel point c’est un groupe accompli. Achetez cet album au plus vite, vous ne serez pas déçu.