Nous sommes en 2002, en Finlande, pays des beuveries hivernales, des tempêtes de neige et surtout… pays par excellence du métal mélodique. Dans un recoin de ses contrées glaciales, de jeunes Finnois s’exercent à créer un métal puissant, rapide et très envoûtant. Autour d’une bière ou dix, ils ont décidé de créer un groupe autour duquel une sonorité classique se démarque, passant du Power au Death, en faisant un détour par le Black. Le jeune Petri Lindroos (22 ans à ce moment) et ses compatriotes sont très influencés par le Speed Métal des années 90; des groupes tels que Dark Tranquility, Slayer, Stratovarius et Amorphis les guident à travers leur épopée musicale.
Une époque témoin de la popularisation d’une sonorité nouvelle et rafraîchissante, marque l’arrivée du groupe Norther. Une époque qui nage en plein crash musical, qui surplombe deux générations et qui fait montre du succès montant du groupe Children Of Bodom. Ces derniers ont popularisé ce style qui fait fureur partout dans le monde, et Norther ne s’en plaint pas! En effet, ce type de métal (Death Mélodique) est caractérisé par une production presque pure à l’oreille mettant de l’avant la mélodie des guitares et de clavier, une rythmique très rapide et entraînante, bref, une sonorité presque Power à laquelle s’ajoute des vocaux Death (ou Black, c’est selon.)
Dans leur premier opus, ce jeune groupe finlandais nous livre un métal mélodique assez efficace. La première pièce, « Darkest Time », est comme une tonne de briques, avec un tempo rapide et constant, qui nous donne envie de nous faire aller les cheveux. L’album s’enchaîne à merveille, avec parfois des chansons rapides, parfois des chansons mid-tempo, mais toujours avec une intensité soutenue. Les guitares nous font montre des moultes talents des jeunes guitaristes finnois, en nous offrant des riffs très accrocheurs et des solos plus que bien prononcés. De plus, tout en évitant de tomber dans les clichés du genre, le premier album de Norther se veut une représentation quasi parfaite du Power Métal adapté aux vocaux criés. En effet, les rythmiques et les mélodies sonnent plus souvent qu’autrement comme un groupe Power, à cause du clavier, entre autres. Dans cette optique, on peut voir très facilement les diverses influences du groupe, et on peut affirmer qu’ils n’ont pas encore trouvé leur son. Certaines comparaisons ont déjà été faites avec le fameux groupe COB, pour leur sonorité death/power, leur recette couplet/refrain, leurs riffs de la première guitare et pour les vocaux criés quasi-semblables. Toutefois, Norther est très loin de dégager la même âme que COB. Alors, avis à tous ceux qui clameront que ce sont des clones de COB, et bien vous avez tort! Norther est à mon avis plus épique et plus rapide que COB. Par contre, il est vrai que cette formation entre dans la vague scandinave du Death Mélodique. Du côté des mélodies, ce n’est rien de très innovateur, car ce genre de mélodie a déjà été souvent utilisé dans le passé. Reste que pour le genre c’est très accrocheur et les fans de Death Mélodique seront comblés à coup sûr!
(Petite note pour les amateurs de Europe : l’album se termine par un « cover » de Final Countdown! Charmant.)
Pour les amateurs de COB, Skyfire, Imperanon, Kalmah, Wintersun, Ensiferum, Insomnium, Elenium, Cadacross, et de Power Métal (Stratovarius, Celesty, Freedom Call, Sonata Arctica.)