Leur cinquième album était attendu par plusieurs. Certains avaient quelques craintes quant à la production, car plusieurs nouveaux membres avaient fait leur arrivée pour la création de l’album. Des anciens membres, seulement le chanteur et guitariste John Gallagher était encore de la partie. Le reste du groupe est maintenant composé de Sean Beasley à la basse, qui joue présentement avec Garden In Shadows. Ensuite, un guitariste du nom de Mike Kimball ainsi qu'un batteur se nommant Erik Sayenga s'ajoute à la liste. Pour terminer l'alignement, Vince Matthews vient donner un peu plus de profondeur au chant de M. Gallagher.
Les vétérans Américains adeptes du death/grind métal nous proposent un album comportant huit pièces. Comme tous les autres albums, celui-ci est d’une assez courte durée. Les pièces sont toutefois accompagnées de bons riffs de guitares très techniques et sont assez rapides. L’album commence avec une pièce intitulée "Schematics", l’une des moins longues de l’album. "One shot, one kill" seconde avec des riffs beaucoup moins rapides de ce que l’on a l’habitude d’entendre avec Dying Fetus. Malgré le fait que l’album ne soit pas aussi rapide qu’à l’habitude, il y a des pièces beaucoup plus énergiques telles que "Institutions of Deceit". L’album termine sur une bonne note avec "Vengeance Unleashed", une des pièces les plus longues et des plus rapides de cet opus. Elle démontre bien le style de Dying Fetus et est, selon moi, la meilleure de l’album.
Comparativement aux albums antérieurs, "Stop at Nothing" n’est pas aussi profond et manque d’âme. En treize ans de carrière, Dying Fetus a connu des hauts et des bas. Ils ont changé sans que ce soit pour le mieux. "Stop at Nothing" n’est certainement pas à la hauteur de "Killing On Adrenaline", l’un des meilleurs album du groupe.
Les fans du groupe vont certes l’apprécier, mais il ne sera ni un incontournable, ni un album culte. L’originalité en terme de paroles est assez inexistante. Pour ceux qui portent une plus grande attention à celles-ci, il devient lassant de toujours entendre parler de mort de la même manière. Il reste tout de même un album facile à écouter, assez technique, brutal et rapide. Pour ceux qui découvre ce groupe, je vous suggère de vous procurer "Killing On Adrenaline" ou "Purification Through Violence" qui, selon moi, démontrent beaucoup plus le talent et le style du groupe.