Mustpain est un projet créé par le guitariste JB et le batteur Tomek du groupe metalcore grecque Negative Creeps. Ils sont les deux seuls membres dans Mustpain, mais il y a tout de même tous les autres éléments, dont un vocal se rapprochant un peu plus du black metal. En fait, JB fait la guitariste, la basse et le vocal. Leur style fusionne le vocal black et un instrumental death metal, mais parfois thrash metal. C'est ce mélange devenu très à la mode que nous avons sur ce disque éponyme.
Parmis les influences et les certaines ressemblances que nous pouvons noter, nous ne pouvons pas passer sous silence l'esprit Vader et Behemoth que nous retrouvons sur les pièces "Black Chambers" et "No Savior". Par contre, Mustpain touche également légèrement le thrash metal à l'intérieur des "riffs" de guitare sur des morceaux comme "Countless Wars". De plus, "Pain Is Immortal" nous rappelle rapidement Mayhem. Une double-caisse rapide, c'est généralement ce que nous pouvons entendre sur la presque totalité de l'album avec un vocal sans vraiment de variation. Une chance que les "riffs" aux guitares viennent sauver la mise, sinon nous aurions eu un disque sans aucune originalité, mais surtout, sans rien de surprenant. Mustpain ont tenté des choses intéressantes, en n'oubliant pas qu'ils sont à l'origine dans un groupe de metalcore avec des influences thrash.
Les ajouts de narration et de certains effets sonores avant quelques pièces ont pu amener un aspect différent, mais les pièces qui les suivent sont souvent trop semblables ou manquent d'authenticité. Sur l'album, ils font une reprise du groupe Madredeus avec la pièce "O'Pastor". Lorsque c'est une reprise d'un autre groupe qui est l'une des meilleures pièces de l'album, nous sommes en droit de se poser des questions.
Dans l'ensemble, un disque qui manque cruellement de saveur pour se distinguer des autres de la vague black/death metal. La force du groupe se situe au niveau des "riffs" aux guitares, mais ce n'est pas assez pour donner un résultat percutant. Il faudra continuer de travailler pour améliorer la diversité du matériel. Il s'agit d'un premier album, alors aucune panique à avoir. De plus, c'est tout de même accrocheur et le disque possède quelques bonnes pièces, dont "No Savior", "Ultimate Destroyer" et "O'Pastor".