La formation black metal québécoise Sons of Nihil en était à leur deuxième album avec "Unfolding Destiny". Le groupe est composé de plusieurs membres; Thierry D'Aigle (Basse/Vocal/Clavier), Olivier Doyon (Batterie), Alexandre Gauthier (Clavier), Nicolas Cantin (Guitare/Clavier), Hugo Savard (Guitare/Vocal) et Mathieu Faucher (Guitare/Vocal). Sur ce disque, il y a vraiment beaucoup de musiciens, et malgré le talent, ils ont peut-être voulu tenter d'y inclure un petit trop d'éléments en même temps. Malgré la bonne volonté, nous avons souvent l'impression d'une certaine cacophonie musicale. À la base, l'idée est vraiment excellente, autant au niveau de l'histoire que des arrangements, mais nous sommes un petit trop bombardé de tous les sens.
En fait, l'une des grandes forces du groupe et de "Unfolding Destiny" en général est tout le côté historique entourant cette mythologie. À travers les pièces, on y retrouve les différents aspects comme la Terre, l'Eau, le Feu et le Vent. Les petits ajouts atmosphériques viennent solidifier la particularité du groupe. Nous pouvons le constater avec "From Darkness to the Edge of Creation", l'introduction de cette album qui a un début au clavier très calme et classique.
Par la suite, nous sommes loin de s'attendre à ce qui s'en vient avec les pièces "(Prologue) One Must Embrace Fatality" et "(Chapter One: Earth) Being the Cornerstone of Destiny" qui sont un défoulement totale. Ils ont voulu donner une touche européenne black metal et le résultat aurait été encore plus satisfaisant avec un petit plus de modération dans le bombardement auditif. Il y a des "riffs" accrocheurs aux guitares, de belles mélodies aux claviers et les vocaux semblent efficaces, surtout "(Prologue) One Must Embrace Fatality", mais nous venons à perdre l'attention de chacun puisque nous devons suivre trop d'effets en même temps.
Par contre, je crois que la production a jouée un grand rôle dans ma déception personnelle de ce disque qui avait un bon potentiel. Peut-être que le résultat aurait été plus efficace avec une balance plus concentrée des instruments et avec une meilleure clarté des vocaux, qui sont un petit trop éloignés et manquent de mordants pour cette raison. Dans l'ensemble, Sons of Nihil a démontré une belle facette de leur personnalité sur "Unfolding Destiny", mais il faudra certainement peaufiné la production et la distinction entre les instruments pour aider un peu l'auditeur à suivre le rythme et l'histoire générale que la formation propose. Ma pièce préférée est "(Prologue) One Must Embrace Fatality". Il s'agit tout de même d'un bon départ pour Sons of Nihil, un groupe avec un potentiel intéressant qui faudra surveiller.
