C’est en 2005 que le pilier du Death Melodic qu’est Arch Enemy nous sort d’outre-tombe un nouvel album intitulé Doomsday Machine, 6ème album de leur carrière. Album bouche-trou ou expérimentation audacieuse ? Aucun des deux.
La principale caractéristique qui différencie Arch Enemy des autres groupes du genre est bien entendu sa chanteuse Angela Gossow, les femmes maitrisant le growl étant assez rares. Elle effectue sur cet album un excellent travail : son chant agressif, dynamique mais contrôlé est un point fort de l’album et du groupe. Même si sa technique n’est pas très variée, elle alterne grosso-modo entre un growl sec et agressif dans des titres comme Nemesis et un grognement plus sinistre et mélancolique dans des pièces comme Carry the Cross.
Au niveau des instruments, pas de surprise, les frères Amott livrent des compositions dignes de leurs talent : multiples changements de tempo, solos effrénés et riffs torturés, on le droit a un album varié et très intéressent, avec même une pièce instrumentale en la présence de Hybrids of Steel. La batterie, technique et très efficace, est aussi fort appréciable tandis que Sharlee D'Angelo (basse) ne sort pas vraiment du lot mais se permet tout de même quelques lignes très appréciables.
Au niveau du set-list, c’est du véritable béton armé qu’on nous propose : variées, agressives, mélodiques et très techniques, les titres qui composent l’album sont tous brillamment composés et interprétés et se complètent très bien. Seul Slaves of Yesterday, qui termine l’album, laisse une impression de déjà-vu. Les meilleures chansons sont à mon sens Taking Back My Soul, Nemesis et Carry The Cross.
Au final, si Doomsday Machine ne révolutionne pas le groupe, c’est un album complet, varié et diablement efficace. Que demander de plus ? Une tournée !