La carrière de Timo Kotipelto semble bien lancée avec la parution de son deuxième album Coldness. Avec la dissolution de STRATOVARIUS qui s'était produite dans la même année, cet album s'avérait la continuité et même la suite logique de sa carrière. Il annonçait déjà qu'il allait y mettre désormais toute son énergie. STRATOVARIUS étant à nouveau réuni, les plans devront changer à nouveau être modifiés. Son projet ne tombe pas mais sera relégué au second rang des priorités et dépendra de l'agenda de son groupe principal. Ayant déjà une bonne idée du style de composition de Timo (Waiting For The Dawn), j'avais bien hâte d'entendre ce nouveau chapitre de sa courte carrière solo.
Quelques invités sont bien sûrs présents sur cet album (comme le précédent) et certains en sont à leur deuxième invitation à participer au projet. C'est le cas notamment de Michael Romeo (SYMPHONY X) et de Janne Wirman (CHILDREN OF BODOM). Je ne considère pas que Mirka Rantanen et Jari Kainulainen soient des invités car ils ont enregistré la majeure partie des pièces de Coldness. Michael Romeo augmente de beaucoup sa participation sur ce deuxième CD en y allant de sept contributions. Adaptant son style de solo en fonction de l'approche de Timo, il est admirable et démontre sa très grande versatilité. Ayant été critiqué pour sa ressemblance avec Yngwie Malmsteen lors de la parution des premiers albums de SYMPHONY X, on ne peut désormais plus parlé de ce fait aujourd'hui, autant dans SYMPHONY X que dans KOTIPELTO. Le solo dans la pièce "Around" est particulièrement intéressant. C'est de loin, à mon avis, l'un des meilleurs solos que j'ai entendu. Pour en revenir à l'album et son essence, il débute très bien avec une pièce rapide qui nous lance une saveur "Power Metal" et qui laisse une très bonne impression quant à la suite. La deuxième pièce (Reasons) semble avoir été choisie pour vendre l'album au public, un vidéoclip ayant été produit pour sa promotion. Celui-ci est même disponible (format lisible par ordinateur seulement)sur l'album. Je ne suis pas vraiment de cet avis car au moins deux autres pièces lui sont supérieures tant qu'à moi. "Around" et "Snowbound" auraient été à mon humble avis les meilleurs choix. Ceci n'enlève en rien au fait que cette pièce est l'une des bonnes réussites de cet album. "Can You Hear The Sound" est aussi une réussite et mérite que l'on s'y attarde pour son rythme assez lourd et qui fait honneur au style "Power Metal". "Snowbound" est la cinquième pièce de l'album et fait partie, comme je l'ai mentionné, des deux meilleurs morceaux de Coldness.
Les cinq premières pièces sont une excellente suite à l'album précédent et nous démontre que Timo Kotipelto peut être un excellent compositeur. Vous savez probablement tous que Timo Tolkki compose, à peu de chose près, toutes les pièces de STRATOVARIUS. À partir du sixième morceau par contre, les choses se gâtent quelque peu. On y retrouve des morceaux qui ne sortent en rien des sentiers déjà tracés par ce style de musique. Rien de très innovateur et de très accrocheur. On ne peut dire que les cinq dernières pièces sont mauvaises mais on a l'impression que nous ne pourrions apprécier très longtemps un album qui ne contiendrait que des rythmes et des mélodies de ce genre. L'apport de Michael Romeo et de Janne Wirman contribue fortement à y porter quand même une attention particulière. Ces deux musiciens forment un excellent duo et nous démontrent une grande maîtrise de leurs instruments respectifs. La pièce "Evening's Fall" en est un excellent exemple et vous apprécierez sûrement les deux solos de nos deux comparses.
Nous n'aurons probablement pas droit à un concert de ce groupe en sol québécois mais je me demande par contre comment les musiciens qui participeront à la prochaine tournée pourront garantir certains standards créés par les invités de marque en studio. Il est bien évident que les solos seront totalement différents mais certaines attentes seront quand même prèsentes quant au niveau présenté à l'enregistrement. J'espère avoir l'occasion de visionner l'un de ces spectacles pour pouvoir en juger quelque peu. L'avenir nous le dira.