Plusieurs rumeurs avaient déjà été avancées concernant la possible parution d'un album de King Diamond en spectacle. Il a fallu attendre le onzième album (The Puppet Master) pour finalement pouvoir en bénéficier. Bien des spectacles avaient déjà été enregistrés, de façon illégale, à travers toutes ces années mais aucun ne permettait d'obtenir le son d'une production officielle.
Étant un album double, le nombre de pièces est largement suffisant pour rassasier les plus mordus de ce groupe. Le spectacle débute avec la formule la plus classique de presque toutes les prestations de King Diamond, Funeral. Celle-ci est enchaînée immédiatement avec deux pièces, également de l'album Abigail, A mansion in Darkness et The Family Ghost. La surprise de ce premier CD vient de l'ajout de Black Horsemen qui n'est pas joué très fréquemment en spectacle. Le deuxième volet du disque 1 nous amène sur Abigail II, The Revenge. Spare This Life, Mansion in Sorrow, Spirits et Sorry Dear sont les choix privilégiés du groupe. L'enchaînement des deux volets de la fameuse histoire de Abigail m'apparaît très logique et contribue très fortement à l'intérêt porté en vers ce célèbre concept. La première partie se termine par deux grands succès en Eye of the Witch et Sleepless Nights. Un excellent présage au disque 2. Étant habitué depuis longtemps aux albums concepts de ce Steven Spielberg de la musique, les liens entre les chapitres des mêmes concepts sont très appréciés. Cependant, la seule pièce de l'album Conspiracy en Sleepless Nights est considéré comme une déception.
Disque 2. Sachant que ce spectacle a été enregistré pendant la tournée "The Puppet Master", nous étions en droit de nous attendre à quelques choix logiques en ce sens. La première partie de ce disque lui est consacrée (les 4 premières pièces).
The Puppet Master était le bon choix pour débuter. Les autres pièces de choix ont été Blood to Walk<, So Sad et Living Dead Outro. So Sad est la surprise du spectacle car King Diamond avait en effet invité Livia Zita, celle qui a enregistré la voix féminine sur The Puppet Master. Il était impensable de reproduire certaines pièces en y enlevant sa contribution. So Sad est géniale sur l'album et l'est encore plus en spectacle. Le mélange des voix et l'ambiance créée par l'histoire rendent ce moment savoureux. J'aurais bien aimé entendre Magic et Emerencia qui sont selon moi des pièces maîtresses de l'album The Puppet Master.
Pas d'album spectacle sans Welcome home, Halloween et bien sûr No Presents For Christmas qui sont des incontournables qui ont passé les épreuves du temps. The Invisible Guests et Burn ont été les autres morceaux présentés lors de ce spectacle.
Pour conclure, les admirateurs de King Diamond attendaient ce produit depuis longtemps et le fait d'être exaucé peut facilement laisser place au pardon pour les quelques oublis et défauts de cette production. Avoir attendu aussi longtemps avant de produire un spectacle amène le léger désagrément d'avoir à choisir 20 pièces sur un lot impressionnant de onze albums et plusieurs EP. King Diamond a probablement eu la main heureuse en n'incluant pas Mercyful Fate dans ses choix déjà difficiles. Dernière petite chose, la technologie d'aujourd'hui permettant d'obtenir d'excellents sons, cet album n'en fait pas exception.