Le groupe québécois Silent Exile a été créé à Montréal au printemps 1996. La formation est composée de Chriss J.Y. (vocal), Fabrice Blanchet (guitariste), Sylvain Gagnon (basse), Denis Ainsley (batterie) et de Cédric Rioux (clavier). Il n'y en a quand même pas beaucoup de groupes de metal progressif du genre au Québec, qui existe depuis aussi longtemps avec un produit aussi solide que le premier album de Silent Exile, "Dancing With Death". Sur ce disque, ils profitent de toute l'espace disponible afin de bien élaboré leur son et les arrangements qu'ils réalisent. En fait, nous pouvons avoir autant une pièce plus énergique qu'une pièce plus lente et réellement atmosphérique.
L'introduction au disque "The Brain Dance" porte très bien son nom! Probablement un des débuts d'album metal le plus surprenant que j'aie eu la chance d'entendre. Une vraie folie, mais drôlement unique! Beaucoup de mélodies au clavier et des guitares un peu plus lourdes par moment, c'est "Walls Of Society" qui a débutée. Ils se sont laisser une marge créatrice assez grande et on peut en juger rapidement par l'exploitation des instruments. Nous sommes encore surpris avec le morceau "Stratosphere", très atmosphérique et qui nous guide littéralement dans un autre monde. Elle est paisible, sans devenir ennuyante, et offre une sorte de magie musicale. Le disque se poursuit avec "Broken Dreams", qui a une sorte d'influence de soft rock/mid-tempo des années 80, mais avec une mixture sonore actuelle et plus progressive.
Les pièces "On The Hill" et "Glasemaaker Straat" sont également très bonnes. La dernière partie du disque est séparée en deux parties. Le thème de base est Images Of War. La première partie se nomme "Thunder On Ashland" et la deuxième "Silent Witness". Silent Exile se laisse une bonne marge de manoeuvre avec des pièces assez longues pour expérimenter tout ce qu'ils désirent. "Thunder On Ashland" a un aspect plutôt épique/classique. Ils ont décidé de laisser une place à tous les instruments au cours des pièces et la résultat de leurs efforts est surprenant.
De août à décembre 1999, Silent Exile a peaufiné la réalisation de Dancing With Death au studio Plante Verte avec la collaboration de l'ingénieur de son, Claude Paré. Après 5 ans, depuis la sortie de ce premier disque, leur deuxième album risque de surprendre avec encore plus de maturité, tant au niveau de la composition que musical. Je recommande "Dancing With Death" aux amateurs de groupes comme Dream Theather, Pagan's Mind et Symphony X. Sincèrement, une très belle découverte, un de nos groupes québécois qui est vraiment à découvrir, très solide!