Avec la parution en 1999 de son premier album Mistress of Shadowlight (MOS),Secret sphere favorisera avec force l'émergence de la vague power/speed italienne. Musicalement très proche des véritables pionniers du style (Labyrinth, Rhapsody), cet album contient un juste dosage des ingrédients du power metal à l'italienne, où chants ultra aigüs recouvrent claviers omniprésents, où rapidité rime avec intensité et sensibilité, où les double bass drum déboulent d'arpèges survoltés en extases symphoniques.
Submergées de refrains grandioses, de lignes mélodiques accrocheuses et d'ambiance féériques, les magnifiques chansons du premier album de Secret sphere transportent jusqu'aux confins des clichés power metal: mythologie scandinave, combats entre guerriers médiévaux, juxtaposés à des questionnements résolument plus modernes, tels que solitude, avenir de l'humanité et pouvoir absolu du rêve...
Sur MOS, donc, efficacité prime sur originalité: dans un power metal symphonique, parfois heavy ou speed, souvent marqué de passages baroques ou classiques, Secret sphere défend avec une ardeur redoutable la gloire d'une nouvelle tradition italienne du métal. Présenté au public il y a de cela bien longtemps, (où étiez-vous en 1999?), MOS reflétait déjà la magie qui rend ce grouoe unique et intriguant, magie qui explosera littéralement quelques années plus tard, sur A time nevercome...
Malheureusement, rien n'est parfait en ce bas monde car MOS comporte un véritable défaut: une prodution sonore limitée, qui emprisonne une musique destinée à beaucoup plus.
En conclusion, bien qu'encore immature et peu original dans son approche, MOS prouve que Secret sphere détenait déjà cette petite touche qui démarque un groupe de ses concurrents. Écoutez bien attentivement la maîtresse du clair-obscur et vous percevrez son énergie vibrante, mystérieuse, entraînante...vous découvrirez pourquoi déjà, dès son premier album, Secret sphere promettait beaucoup.