Ah, Blaze Bayley, un des chanteurs les plus critiqués à cause de son passage dans Iron Maiden ; critiqué non pas pour une mauvaise prestation, mais plutôt pour être le successeur de Bruce Dickinson. Toujours est-il que ce court passage l’aura fait connaître et lui aura servi de tremplin. Dès sa sortie de la vierge de fer, Blaze va passer des auditions pour former son groupe, qui sera sobrement appelé Blaze. Les auditions vont lui faire engager quelques musiciens peu connus : Steve Wray (guitare), John Slater (guitare), Rob Naylor (basse), Jeff Singer (batterie).
Tout ce petit monde va dès lors se mettre à composer un album. L’album va s’appeler Silicon Messiah, le messie de silicium. Tout l’album va tourner autour d’une des passions de Blaze : les ordinateurs (thème déjà un peu utilisé sur Virtual XI de Maiden). Le livret est truffé de petites citations de personnes connues sur les ordinateurs et les paroles parlent de quand les ordinateurs commanderont le monde ; il est très agréable à feuilleter, voilà le premier bon point.
L’album démarre avec Ghost in the Machine très sombre qui pose immédiatement le style de l’album, un heavy metal très efficace, sombre et mélodique. Les titres se succèdent les uns aux autres pendant environ 45 minutes sans que le moindre ennui ou la moindre envie de passer une chanson ne se fasse sentir. A la fin de l’album on n’a qu’une seule envie : remettre l’album au début et recommencer.
Au cours de toutes ces minutes on constate plusieurs choses. La première est que Blaze a un registre vocal très développé et qu’il l’utilise infiniment mieux que dans Iron Maiden. La deuxième est le guitariste John Slater qui manie son instrument avec énormément de brio (à suivre de près). La troisième est que la musique est vraiment très bonne, les solos assurent le batteur martèle ses futs qui sonnent avec un son sombre froid et très précis, la voix de Blaze survole le tout, elle se fait tantôt douce, puissante, sombre, chaude et mélodique.
On note comme meilleurs morceaux Ghost in the Machine (très bonnes parties de guitare), Silicon Messiah (chanson titre, mélodies, puissance sur une chanson mid-tempo) Bornas a Stranger (on remarque les énormes capacités vocales de Blaze ici) The Brave (chanson ultra rapide, le bassiste est très habile) The Launch (chanson proche de Futureal de Maiden) et surtout Stare at the Sun (chanson épique avec un début calme et une montée en puissance qui ne retombera qu’à la fin des 7 minutes joissives de la chanson)
Tout l’album est très réussi, en fait.
Suite à Iron Maiden, Blaze nous sert ici un album de heavy metal de haute volée, tout y est parfait (ou presque, je me laisse emporter…). Le plus fort est que Blaze va remettre ça avec son prochain album the Tenth Dimension.
Un album magnifique et surprenant qui tranche avec ce que l’on connaît du heavy metal, de plus, les paroles sont intéressantes (pour une fois on n’a pas de dragons et de chevaliers) le livret agréable et les guitaristes injustement méconnus au vu de leur talent.
Blaze frappe très fort, il est très en confiance avec SON groupe, SA musique, SES idées. Il mérite enfin ici la reconnaissance de tous !
A conseiller à tout amateur de métal !