Lalu est un groupe de metal progressif de la France. En 2005, ils mettent en vente leur premier disque, "Oniric Metal". Premièrement, une présentation s'impose pour cette formation. Tout d'abord, nous avons Vivien Lalu (clavier)(Hubi Meisel, Shadrane), Martin LeMar (vocal), Joop Wolters (guitare)(Arabesque), Russell Bergquist (basse)(ex-Annihilator) et le batteur de notre dieu nationnal, The Devin Townsend Band, Ryan Van Poederooyen (Devin Townsend, ex-God Awakens Petrified). Donc, ce groupe contient des musiciens avec un bon bagage au niveau musical, et on s'en rend compte assez vite au cours de l'album. Nous pouvons noter la présence du guitariste Lasse Mattsson sur la deuxième pièce et d'un solo au clavier de Alex Argento sur le sixième morceau.
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre de cet album. Est-ce que le goupe a décidé de faire un style progressif plus conventionnel ou ont-ils ajouté des influences extérieures? En fait, la bonne réponse est la deuxième. À travers les différentes pièces, ils nous présentent une atmosphère très vaste et profonde qui est à la fois douce, mais qui peut y voir surgir une force puissante et directe. "Night In Poenari" témoigne de ce mélange, en plus qu'elle bénéficie de back vocals féminins. Assez intriguant cette mixture douce au début qui se transforme en agression, tout en gardant un aspect mélodique sphèrique. Surtout si l'on prend en note que la première pièce de l'album, "Yesterdayman", malgré quelques riffs aux guitares plus directs, se veut une semi-ballade par l'air et la mélodie suggérées. Déjà à ce moment, on peut entendre quelques sonorités au clavier plutôt cosmique par endroit.
Le début de "Windy" fait incroyablement penser à certaines ballades de Collective Soul, autant au niveau du débit du vocal qu'au piano. Cette touche à la Collective Soul revient quelques fois à l'intérieur de ce morceau. Elle est vraiment excellente. Tandis que des pièces comme "Moonstruck : The Soulish Element" exploitent un peu plus le côté agressif de Lalu aux guitares. Le disque est fluide et les pièces s'entrecroisent à merveille. L'album se termine avec "Potboy : The Final Fantasy", qui contient un son avec un esprit japonais par moment. Cette dernière est d'une durée de 18 minutes.
Pour ce premier opus de Lalu, "Oniric Metal", ils peuvent en être fier. Ils ont pu créer un album progressif, mais qui a été en mesure d'exploiter différentes avenues, que ce soit plus atmosphérique, plus calme ou plus agressif, nous avons une belle profondeur. Au niveau de la production, le tout est bien travaillé et très bien réalisé. On note l'expérience des musiciens à tous les points de vues. Mes pièces préférées sont "Yesterdayman", "Windy", "Night In Poenari" et "Timestop". Je vous conseille de surveiller cette formation française, qui contient également des membres d'anciens et d'actuels groupes canadiens.