Un album magique, c'est ce qui décrit le mieux "The Black Halo" de Kamelot. Le clan de Thomas Youngblood est de retour et ils ont su frapper très fort. Un énergique mélange progressif et power metal, plusieurs invités spéciaux, une composition excellente, des airs et des refrains majestueux; une recette parfaite qui a été réalisée par Kamelot. À la base, il faut avouer qu'on n'aurait pas pu s'imaginer Shagrath (Dimmu Borgir) participer à un tel projet. Ce dernier porte sa voix avec brio sur la première pièce, "March of Mephisto". Elle n'est pas très présente ou absolument nécessaire, il personnifie une sorte de démon à l'aide sa voix, mais sa voix apporte un aspect de plus pour débuter cet opus.
À l'exception de Shagrath de Dimmu Borgir, nous avons également plusieurs autres invités, comme Jens Johansson
(STRATOVARIUS) au clavier, Simone Simons (EPICA) au vocal, Mari (MASQUERAID), et les choeurs de Kamelot, mettant en vedette Herbie Langhans (SEVENTH AVENUE), Amanda Somerville-Scharf, Miro, Gerit Goel, Thomas Rettke (HEAVEN'S GATE) et
Elisabeth Kjaernes, en plus de plusieurs autres. Un travail acharné de la part de ces américains donne un album qui se classe déjà parmis les meilleurs de 2005 et il devrait être assez difficile de lui voler sa place.
Des morceaux comme "March of Mephisto" et "When the Lights Are Down" sonnent de façon incroyables et ils ont une force unique et titanesque. "When the Lights Are Down" a une puissance ravagueuse et elle est sans aucun doute la meilleure de l'album avec un refrain à faire tapper du pieds jusqu'à la mort. La production générale de l'album a été réalisée de superbe façon, nous pouvons entendre tous les instruments et tout semble bien coordonné. "The Haunting (Somewhere in Time)" et "Soul Society" continuent le spectacle auditif avec des airs encore une fois incroyablement accrocheurs. La ballade "Abandoned" nous perce délicatement au clavier et sous la voix tendre de Roy Khan. Toutefois, la pièce "The Black Halo" vient nous chercher avec sa fougue et sa force. Un autre des grands morceaux de ce disque, diaboliquement énergique et soutenue par une batterie endiablée, elle se classe très haut sur l'échelle de qualité de ce nouvel effort de Kamelot. Des interludes qui arrivent lorsqu'on s'y attend le moins et qui apportent une autre solidification à l'album.
Si vous connaissez peu ou pas Kamelot, vous devez impérativement mettre la main sur ce disque, ou écouter quelques extraits, pour voir le nouveau stade de leur évolution. Si vous avez seulement entendu les premiers albums de la formation, vous devez également tendre l'oreille sur ce nouveau son. En toute honnêteté, un des disques qui risque d'être très difficle à déplacer sur le podium de 2005.