Pour débuter, il faut vraiment mettre les choses en place. Pallbearer c'est Pallbearer, c'est unique. Rien ne sonne comme eux, ils ont développé un créneau musical qui leur est propre. Dans des magazines très prestigieux, ils ont été nommés le groupe de metal que tout le monde qui n'aime pas le metal doivent absolument écouter. Ensuite le batteur du groupe, Mark Lierly, a été nommé dans le top 10 des batteurs actifs dans l'univers du rock metal. Mais bon, ici il est question de leur 4e LP, Forgotten Days. Fort d'un nouveau contrat avec Nuclear Blast, étant auparavant sur un label indépendant, c'est certain que les attentes étaient élevées surtout quand on pense à l'album précédent, Heartless, qui était déjà un chef-d'œuvre. Pour une très rare fois (ce n'est jamais arrivé en fait) je vais me permettre de vous écrire au JE. C'est très agréable de faire un track by track. C'est ce qui suivra. Mais avant, sachez qu'avant de rédiger cet article, j'ai fait plus de 50 écoutes de l'album.

 

 

Ok, ici on débute avec un riff immense, le riff le plus percutant de l'album. Tony Iommi de Black Sabbath aurait probablement rêvé d'écrire ce riff, c'est pas peu dire! C'est très lourd tout en étant évidemment très mélodique, ce qui est la grande signature de cet album. Il y a un passage plus atmosphérique, mais ça demeure très doom, à la Pallbearer. On constate immédiatement que la voix de Brett Campbell est énormément améliorée et il en sera ainsi pour le reste de l'album. On pourrait aisément soumettre l'hypothèse que Brett a fait beaucoup de cours de chant. D'ailleurs, Joseph D. Rowland, le bassiste, avait souvent l'habitude de chanter avec Brett. Sur cet album ce n'est que Brett. Pour revenir à cette chanson d'ouverture, c'est audacieux et le fameux riff est doom à souhait. Que du bon!

 

 

Probablement une des pièces phares de l'album. On débute avec un riff difficile à décrire, on pourrait peut-être dire du heavy pop doom. Mais ne vous trompez pas ici, c'est encore une fois excellent. Ça demeure évidemment lourd mais on a droit à des passages hyper doux et très mélodique d'une très belle beauté musicale. Encore une fois, on constate que Brett est rendu avec toute une voix, ce qui sera de même pour le reste de l'album.

 

 

Ici on s'active un peu plus. mais légèrement. tout en restant doom. Brett pousse sa voix de manière magnifique. On alterne entre le doom metal et l'atmosphérique. Peut-être pas le meilleur morceau de l'album mais tout de même très bien, cette pièce s'écoute avec grande aisance.

 

 

Ouf! Que dire. Un morceau de plus de 12 minutes. Du funeral doom rien de moins. Soyez très avertit, si vous êtes dépressif, n'écoutez pas cette chanson. Mais pourtant, c'est encore d'une excellence à nous glacer le sang. C'est lourd, c'est évidemment très doom avec un petit passage progressif et encore une fois Brett fait un vocal digne de mention. Mark, à la batterie, est tout simplement excellent. Toute une chanson mais je me répète, à ne pas faire écouter à quelqu'un de dépressif car on est plongé dans la mort sur Silver Wings.

 

 

Là on s'active pour vrai et on ne perd pas de temps. Une batterie martiale et hop, c'est décollé! Rarement Pallbearer nous a habitué à une pièce de pur heavy metal mais c'est ce qu'il nous propose. C'est encore une fois très bien réussi et toujours très mélodique. Mark, qui joue avec une petite batterie de 8 pièces, quand même, est à nouveau époustouflant. Il me disait dans les dernières années comment il était fan de John Bonham de Led Zeppelin et comment il voulait jouer sur une petite batterie. Pour revenir à cette track, c'est un peu différent du Pallbearer habituel mais c'est heavy tout en demeurant toujours très mélodique.

 

 

 

Du Pallbearer! Une pièce classique qui nous ont habitué au fil des ans. C'est doom, c'est encore très mélodique. C'est très bien! Mais tout tourne autour du vocal. Il existe une expression anglaise pour ça 'Vocal Oriented Song'. C'est probablement dans ce créneau que l'on se trouve. Mais peu importe, un excellent morceau.

 

 

Peut-être un peu moins original. Du Pallbearer, il faut en convenir, c'est doom et très mélodique. Mais bon, ça ne passera pas à l'histoire. Alors passons.

 

 

La pièce de fermeture de l'album. Toute une chanson. Une des meilleures de l'album. Le doom au fond avec encore une fois des mélodies vocales incroyables et des passages plus doux mais d'une grande beauté. Vraiment Caledonia est magnifique et tellement agréable à écouter. Rien à redire, c'est parfait.

 

En conclusion, il y a un petit bémol sur cet album, surtout pour les fans de longue date. Le mix des basses fréquences sont plus effacés à ce quoi Pallbearer nous a habitué dans le passé. C'est un excellent album, ce n'est pas ça. Il va très plaire aux fans hétéroclites de Pallbearer, mais pour les fans du début, peut-être auriez-vous aimé plus de basses fréquences? Peu importe, un très grand disque. On avait des attentes mitigées face à leur prochain album, plusieurs fans disaient qu'ils ne pourraient surpasser Heartless. Soyez certains, ils y sont arrivés!