Fallujah font partie de ces jeunes groupes à la mode dont le style se trouvait originalement à mi-chemin entre le technical death metal et le deathcore et qui sont de plus en plus fascinés par les approches du métal progressif moderne. Je les ai connus en 2014, à la sortie de leur album qui demeure mon préféré : The Flesh Prevails. Depuis, le côté technique s’est un peu estompé pour évoluer dans une facette plus moderne et rafraîchissante du métal de l’école de la bonne production.«
La première chose qui frappe sur Undying Light est la voix. En fait, ce n’est plus le même gars; on entend désormais les hurlements d’un dénommé Antonio Palermo, et c’est la première source du vent de renouveau qui s’en vient. Sans ne rien enlever à Alex Hoffman, la voix de Palermo se prête excessivement bien au jeu de la formation, surtout dans l’approche expérimentée sur son nouvel opus.
C’est en fait une approche musicale un peu plus raw et bâclée, si l’on peut dire ainsi, qui est mise en œuvre sur les compositions de cet album. Donnant tantôt dans le deathcore, tantôt dans le technical death metal, tantôt dans le thrash metal et tantôt même un soupçon dans le black metal, l’amalgame d’influences disparates me rappelle un peu le style de Revocation. C’est dur à décrire, mais ça rentre au poste. Tout est à sa place et ça donne naissance à un ensemble assez homogène du début à la fin.
Avec Fallujah, le côté technique s’est toujours fait sentir davantage dans la succession d’accords et ses dissonances ainsi que dans ses rythmiques parfois peu communes que dans la rapidité d’exécution de passages mitraillés, comme la plupart des groupes du genre. C’est encore plus le cas sur Undying Light, où le fameux procédé de dissonance mise en évidence au-dessus d’une guitare bien basse et bien lourde est utilisé plus qu’une fois. Mais mis à part l’attitude du groupe face à la complexité de sa musique, on sent chez lui de plus en plus de fascination pour la création d’atmosphères, et ce, d’album en album. C’est quelque chose qui m’avait particulièrement frappé sur Dreamless, l’album précédent. Visiblement, cette exploration stylistique évolue grandement et ça semble concluant.
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