Quand on pense Bloodbath, on pense à un death metal assez brutal merci. Depuis sa naissance en 1998, le groupe ne nous a cependant offert que cinq albums, mais ce sont cinq solides opus. Ils auront d’ailleurs changé presque tous les membres sur chaque album. On a vu passer dans ce groupe des membres de Katatonia, Paradise Lost, Opeth, Hypocrisy et Therion, pour ne nommer qu’eux. On peut pratiquement les considérer comme un supergroup. Ils nous arrivent cette année avec un premier album en quatre ans intitulé The Arrow of Satan Is Drawn.
L’album des suédois est suédois pas à peu près. Gros death metal, gros riffs de guitare, chant juste assez guttural… On y reconnaît le bleu et jaune. Bloodbath ont toujours aimé explorer certaines facettes de leur son et de leur style sur leurs différents albums, mais ils en sont toujours revenu à de la musique bien brutale. Mélange de points forts et de points faibles exclusivement, je ne suis somme toute pas trop déçu. Depuis Nightmares Made Flesh, je n’avais pas particulièrement apprécié la marchandise qu’ils nous ont livrée. Au moins, j’ai aimé ce dernier assez pour compenser les deux suivants. Mais cette flèche satanique m’a percuté droit au cœur dès son commencement. J’ai retrouvé le groupe que j’avais tant aimé. Toutefois, pour continuer en métaphores, j’ai réussi à retirer cette flèche de mon thorax au milieu de la deuxième pièce qui me semblait sans saveur. Puis le même pattern se répète. Une pièce sur deux me foudroie tandis que l’autre me laisse un peu sur mon appétit et ce, pour toute la première moitié de l’album.
Le groupe exploite bien sa facilité à faire les riffs les plus lourds, mais tombe trop dans la redondance à mon goût. C’est comme si le génie derrière l’introduction ne pouvait exaucer qu’un seul vœu. Heureusement, Deader arrive. Cette pièce, plus rapide et mélodique, coupe complètement l’aspect répétitif qui m’empêchait toujours de me concentrer. C’est d’ailleurs à ce moment que je sens le groupe se souvenir de ce qu’ils essayaient au début de l’album. Beaucoup de sonorités black metal, notamment dans la composition, dans les riffs et dans l’ambiance, refont surface et me permettent d’apprécier un travail stylistique plus élaboré. Parce que c’est ce qui m’avait accroché au début de l’album, cet aspect noirci.
En bout de ligne, mon chouchou cauchemardesque de la discographie de Bloodbath reste mon chouchou, mais ce nouvel album ne me déçoit tout de même pas. Je reproche surtout à Bloodbath de tomber dans un train structurel trop répétitif pour le métalleux avide de nouveauté, mais c’est quand même le son du groupe qui y est dessiné, et on l’aime comme ça.
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