Qui dit power metal dit aussi introduction épique; tout le temps. C’est ce qu’ont fait les gars d’Ice Vinland sur leur dernier album, Asgard Steel, paru le 30 juin dernier. La formation québécoise est active depuis maintenant 21 ans et en est à son troisième album. D’ailleurs, les vikings nous ont fait patienter 11 ans entre leurs deux derniers albums. C’est en 2007 qu’était sorti Vinland Saga. Et oui, ça fait déjà 11 ans que nous ne sommes plus en 2007, surprise!
C’est donc après une introduction classique et propre au style héroïque qui a provoqué la naissance de ce bon vieux magazine qu’on peut entendre le groupe entamer une première pièce. Asgard’s Hymn, dure presque huit minutes, mais on ne les voit pas passer. Il est déjà clair que l’écoute de cet opus ne sera pas pénible, contrairement à beaucoup de groupes du genre qui ont tendance a étirer la sauce, mais on s’égare. La solidité des musiciens de cette formation me laisse un avis assez mitigé. Dans un sens, lorsque l'on pense dans l’optique où ils forment une petite troupe locale, c’est impressionnant. Mais leur âge avancé (ils sont plus vieux que moi, littéralement) explique tout. Chose certaine, ils ont compris comment composer des pièces jonglant entre l’ambiance métallique qui hurle « Metallica!!! » typique des groupes du Québec et les aspects mélodiques, épiques et juste assez cheesy qu’on aime dans le power metal. Même s’ils ne me rappellent aucun groupe en particulier, je les prends au sérieux vu leur professionnalisme musical.
Seul point qui me laisse sur mes gardes : le vocal. Les lecteurs fidèles le savent : je suis un musicien snob doté de l’oreille absolue extrêmement pointilleux sur la production. Ici, le vocal est trop en avant à mon goût, surtout par rapport à sa solidité. Sans rien dénigrer, le fondre une infime partie plus dans la masse aurait été à l’avantage du chanteur du groupe. Malgré sa puissance et son soutien totalement indéniable, il est un peu à nu, ce qui fait que les moindres défauts sont remarquables dès la première écoute. Mais ce n’est peut être que moi qui accroche sur deux ou trois passages où la justesse était plus difficile à atteindre. Évidemment, le power metal est un style tellement traître et exigeant vocalement; c’est pourquoi mon chapeau est tout de même levé à Damïan Leif Thorson.
Les riffs qu’on nous offre sont par moments prévisibles, mais satisfaisants. Sans rien apporter de trop complexe musicalement, l’oreille humaine aura tendance à être satisfaite des enchaînements qui ont été concoctés par ce fleuron du power metal québécois. On parle, là, mais l’album est déjà terminé et je n’ai rien senti filer… pourquoi ne pas le réécouter!
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