C'est avec impatience et fébrilité que tout fan d’In Flames de la première vague attendait ce premier album de CYHRA, Letters to Myself, sorti il y a quelques mois (octobre 2017). Et pour cause! Ce supergroup est formé de deux ex-In Flames, Jesper Strömblad et Peter Iwers. À ces monuments s'ajoutent Joacim Lundberg (ex-Amaranthe) et Alex Landenberg (Luca Turilli's Rhapsody). Avouons que tout est en place pour s’attendre à vivre toute une expérience et on se surprend à rêver au In Flames des beaux jours.
Dès la réception de l’album, qui vient dans une belle pochette, nous avons inséré le cd dans le lecteur avec la pochette en main et l'empressement d’un enfant au parc d’amusement. Au cours de la première minute, on regarde la pochette afin de s’assurer qu’on a bien le bon album entre les mains. Toujours perplexe, on appuie fermement sur stop afin de s'assurer que le cd concorde bien avec la pochette. Aucune erreur, c’est ce nouveau groupe Cyhra. Nous sommes renversé! L’écoute en totalité de cet album est un réel sacrifice. Un don de soi. C’est mauvais comme dans pas bon! Comment dire, une honte venant de deux ex-In Flames. Incroyable!
Tentons d’être objectif. Pour vous donner une idée générale, prenez un album d’Helloween, ajoutez lui du synthétiseur, des sampler d'ordinateur et comme production, une séance de polissage extrême. La musique est sans âme et totalement aseptisée. Les riffs de guitare aurait pu être légendaire, vraiment. On voit clairement la signature de Strömblad mais ils sont perdus derrière des bruits carrément suspects et une voix haut perché.
Malheureusement, on se plaît à deviner les mélodies et leur répétition, et on vise à peu près toujours juste. Fou rire garanti. Après ce court moment de plaisir sarcastique, on est envahi d’un sentiment de pitié envers l’album et on cherche vraiment fort une façon, une manière, d’arriver à apprécier Cyhra, mais cet un échec. On rend les armes, rien à faire. Pour tenter à nouveau de vous décrire, disons que vous prenez un bon riff de Strömblad et que vous le passez à la machine à laver avec du détergent appelé Amaranthe, mais dont le seul ingrédient est la voix masculine haut perché (donc sans la voix féminine et la voix death masculine). Vous terminez le tout avec un blanchissage en règle à l’eau de javel et voilà, ceci est Cyhra. Il n’y a rien d’agressif ou d'incisif comme un bon vieux In Flames! On est à des années lumière d’In Flames. Déception vous dites? Le mot est faible!
Vous êtes septique? Ok. Faites écouter l’album à votre neveu de douze ans et votre tante favorite. Au moment, et il arrivera très rapidement, où ils vont fredonner avec brio les mélodies votre scepticisme disparaîtra. Une dure réalité vous frappera. Rendez-vous service, gardez votre argent pour acheter à peu près n’importe quoi d’autre. La vie est suffisamment difficile comme ça!
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