L’un des points que j’aime observer chez certains groupes, c'est lorsqu’ils ne se prennent que partiellement au sérieux. Il n’y a qu’à penser aux Alestorm de ce monde pour comprendre le concept. C’est une philosophie à laquelle a adhéré la formation montréalaise Bird Problems. Dernièrement, ils nous arrivaient avec un album aux styles hétéroclites intitulé TAR.
Les premières minutes de l’album nous promettent un métal hardcore aux allures vaguement deathcore et très post-hardcore. Mais bien vite, on sent une grande influence progressive et par-dessus tout djent, notamment dans le jeu de guitare rappelant les riffs que composent Animals As Leaders et Scale the Summit. Emplies de dissonances brillamment placées, ces mélodies savent prendre une place assez importante dans la masse sans toutefois être devant l’élément principal : le vocal. Michael Smilovitch, le chanteur du groupe, nous présente une technique de vocal clean ainsi qu’une technique criée, si l’on peut en dire ainsi, assez maîtrisées, un peu à la Dillinger Escape Plan et Protest the Hero, donnant une couleur unique au style de la formation.
Bien franchement, le début de l’album ne représente aucunement ce qui suit. On nous prépare à un album de deathcore, tandis que du post-hardcore djent progressif nous surprend quelques minutes plus tard et reste jusqu’à la fin de l’opus. Bien que les aspects techniques appliqués aux instruments soient très acceptables, ils pourraient être exploités davantage. On sent un potentiel chez les musiciens de la formation qui n’est que très peu exploité et qui pourrait aisément l’être plus sans trop contrevenir au style d’ensemble. Toutefois, la grande force de cette formation est bien entendu la maîtrise de son style unique et littéralement indescriptible.
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