Après la déception relative causée par One Man Army, la formation Ensiferum s’est rapidement remise sur les planches de travail pour nous offrir cette semaine leur toute nouvelle création, Two Paths. Si le précédent opus a reçu un accueil assez mitigé de la part des fans et de la critique, on peut d’ores et déjà croire qu’il en sera tout autrement pour le p’tit dernier!
D’abord, ceux qui s’ennuient du matériel un peu plus old-school, résolument folk d’Ensiferum seront servis. Bien que nous ne revivrons peut-être jamais l’euphorie que nous procuraient les riffs contagieux d’Ahti, Twilight Tavern ou One More Magic Potion, la formation finlandaise nous propose malgré tout un retour aux sources sans toutefois s’éloigner de ses dernières amours. L’album débute en puissance avec l’excellente For Those Who Fight for Metal, qui a d’ailleurs été le premier extrait présenté sur les réseaux sociaux et qui a été chaleureusement applaudi par les amateurs. On y retrouve les chœurs épiques auxquels on nous a habitués, combinés à un Petri Lindroos en puissance en pleine possession de ses moyens. Vraiment un départ canon avec une pièce entraînante qui sera probablement encore jouée en spectacle par le groupe dans 10 ans! The Way of the Warrior poursuit dans la même veine avec un rythme agressif, un peu moins festif mais tout aussi efficace. Well, well… Ça promet! En fait, pour faire une histoire courte, la majorité des pièces que vous entendrez lors de votre écoute de Two Paths vous feront taper du pied, puisque la touche folk metal est vraiment mise en valeur sans sacrifier la lourdeur légère (oui oui!) que nous propose traditionnellement le groupe.
Petite ombre au tableau : on retrouve quelques pièces où les clean vocals sont davantage présentes, et celles-ci tombent un peu à plat. Les voix monotones, sans grande puissance de Toivonen et Hinkka viennent nous faire grincer des dents et sont superflues, ajoutant tout sauf une plus-value à l’album. Suivant par ailleurs la tendance à intégrer des voix féminines aux groupes folk (Eluveitie le fait à merveille, mais d’autres… moins), la tentative d’ajouter Netta Skog (nouvellement arrivée), au chant lors de Feast of the Valkyries s’avère davantage être un boulet qu’autre chose. Dommage, puisque cela ralentit un album qui se serait hissé dans le top 3 da la discographie des scandinaves.
Mention toute spéciale à la sublime God is Dead, qui est probablement la meilleure pièce que votre humble serviteur a entendue d’Ensiferum depuis près de 10 ans. Essentiellement, donc, on peut parler d’un album fort entraînant, qui suit parfaitement la lignée à laquelle Ensiferum nous a habitués et qui est probablement leur meilleure offrande depuis From Afar. C’est malheureux que quelques faux pas ici et là viennent miner l’écoute de ce qui demeure tout de même un des très bons albums dont se souviendra 2017!
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