Malheureusement encore trop peu connue de notre côté de l'Atlantique, la formation Orden Ogan nous offre son septième album, Gunmen. Les attentes étant élevées suite à l'excellent Ravenhead, paru il y a deux ans et considéré par plusieurs comme étant un des meilleurs albums de power metal des deux dernières années, et le défi est relevé avec brio!
Ceux qui ne sont pas familiers avec
Orden Ogan et qui s'offriront une première écoute du groupe allemand y reconnaîtront immédiatement des familiarités avec
Blind Guardian en ce qui concerne la « puissance » générale qui se dégage des orchestrations :
riffs furieux, choeurs nombreux, moments épiques, tout y est!
Gunmen nous propose une incursion dans une thématique Far West, généralement peu explorée par les groupes pionniers du power
metal. Les pièces qui le composent rendent d'ailleurs bien l'esprit de ce thème, et la pièce initiale,
Gunman, en est le meilleur exemple.
Orden Ogan mise beaucoup sur la puissance contagieuse de ses refrains sur cet opus, et à de nombreuses reprises se surprendra-t-on à fredonner l'un ou l'autre des de ceux-ci à un moment
random de la journée. D'ailleurs,
Fields of Sorrow procure les premiers frissons d'un album qui en réservera bien d'autres, avec une énergie et une émotion caractéristiques à
Orden Ogan et qu'on retrouve malheureusement trop peu souvent chez les groupes plus récents de
power metal.
Inutile d'analyser les pièces une par une, puisque
Gunmen est un tout qui s'emboîte parfaitement; les ballades sont franchement excellentes (l'auteur de ces lignes n'en étant pas un fervent amateur en temps normal), et une attention particulière doit être portée à la sublime
Come with me to the Other Side, pendant laquelle l'excellente Liv Kristine (ex
Leaves' Eyes et
Theatre of Tragedy) prête sa voix. Coups de cœur également pour l'entraînante
Vampire in Ghost Town, qui est
catchy à l'infini et pour
Down Here, qui n'est pas sans rappeller
Sacred Mind de
Blind Guardian. En fait, la seule déception mineure de l'album est la pièce finale,
Finis Coronat Opu, qui propose un départ un peu ennuyant mais qui prend son envol après quelques minutes.
Orden Ogan ne fait pas dans la dentelle; hormis quelques solos bien sentis, il n'y a rien d'extraordinaire au plan technique, mais tout est exécuté sans faille et la voix de Sebastian Levermann ressort plus que jamais. Tel que mentionné plus tôt, l'accent est vraiment mis sur l'atmosphère, le ressenti et là-dessus, Orden Ogan réussit de main de maître à au moins égaler la qualité du précédent album. Un must à avoir dans ta collection de
power metal!
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