Lorsque nous parlons de métal progressif, il est impossible de passer à côté de groupes comme Dream Theater, Symphony X et Haken. D’ailleurs, les gars de Cydemind non plus n’arrivent visiblement pas à passer à côté de ces sommités qui les ont grandement influencés. Mais Cydemind, qui sont-ils ? Ils sont une nouvelle formation de métal progressif originaire de Montréal très prometteuse. En fait, ils sont potentiellement l’un des groupes de métal progressif qui seront bien reconnus demain. Mariant le progressif à une musique classique aux sonorités datant de l’époque romantique, ils n’ont pas de chanteur, mais un soliste assez inusité : un violoniste.
Leur tout nouvel, ou devrais-je plutôt dire tout premier album Erosion est paru le 26 mai dernier et mérite de ne pas passer inaperçu. C’est assez solidement que commence l’album sur la pièce What Remains, qui s’avère n’être un début que peu fidèle à ce qui suivra. En fait, c’est une pièce assez linéaire et simpliste rythmiquement qui nous est premièrement présentés. Le problème est toutefois rapidement réglé, dès la seconde pièce de l’album, où le groupe ne se gêne pas pour faire paraître leur savoir en sortant de la légère monotonie qu’ils avaient précédemment créée. Le premier aspect à m’avoir agréablement surpris est la notion d’ensemble. Il n’est pas rare dans le métal progressif que tous les musiciens veuillent avoir leur moment de gloire en même temps, c’est-à-dire tout au long d’un album. Cydemind ont réussi à éviter ce piège laissant briller un à un les différents instruments présents en utilisant le violon comme soliste principal et en divisant des solos entre la guitare et le synthétiseur. La basse et la batterie, quant à eux, savent rester à leur place sans toutefois paraître rustres.
J’ai beaucoup aimé aussi le mélange des styles et des influences créé par le quintet montréalais. Bien sûr, les influences de Dream Theater sont extrêmement évidentes, notamment dans le son de la guitare elle-même qui sonne littéralement comme celle de John Petrucci, mais le violon et le piano apportent une toute autre dimension en présentant des influences plus classiques venues de Chopin et Tchaïkovsky. Ces styles contrastants permettent entre autres aux membres du groupe de faire passer l’ambiance de leurs pièces d’un extrême à un autre assez rapidement et fluidement. Généralement, à cet endroit-ci de mes critiques, j’intègre un ou des éléments qui m’ont moins plu pour les albums que j’ai appréciés. Pour Cydemind, c’est presque un sans-fautes. Encore une fois, la rythmique tombe par moments dans une monotonie générée par une utilisation des métriques complexes un peu maladroite. Mais dans l’ensemble, l’album sonne très bien, mariant la musique progressive à la musique classique et laissant une place assez importante autant à la virtuosité des musiciens qu’aux atmosphères créées par ceux-ci. C’est probablement l’un des albums qui m’a paru le plus court dans sa longueur depuis des lustres. La dernière pièce d’une durée de 27 minutes m’a paru comme une pièce bien régulière de 8 minutes.
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