Lorsqu’on pense à apprendre à jouer de la guitare, on pense tout de suite au riff iconique de Smoke on the Water. C’est entre autres avec ce succès planétaire de 1973 que le groupe Deep Purple, issu de Hertford, en Angleterre, s’est taillé une place parmi les plus grand groupes rock de l’histoire. Leur renommée est objectivement incontestable. Quatre ans après leur dernier opus intitulé Now What?! et un an après leur intronisation au Rock and Roll Hall of Fame, ils nous offrent un tout nouvel album, qui est par le fait même leur vingtième : Infinite. Cet album les suivra durant leur prochaine tournée, The Long Goodbye Tour, qui est spéculée comme étant leu dernière tournée avant une retraite bien méritée.
C’est avec les Deep Pruple que nous connaissons bien que nous renouons sur Infinite. Sans tomber dans la lassitude et la monotonie du déjà vu et du déjà entendu, la formation anglaise continue sur la voie qui leur a valu leur renommée. Ils persévèrent avec un style qui leur est relativement propre sans tomber dans la copie du passé. Cependant, à l’intérieur du nouvel album, la monotonie qu’ils évitent depuis presque 50 ans se fait sentir. Après écoute de l’album, on a l’impression de n’avoir entendu qu’une seule pièce un peu trop longue. Bien entendu, quelques pièces sur l’album viennent contraster un brin avec le reste, mais le phénomène se fait tout de même sentir, surtout pour les quatre premières pièces de l’album. D’ailleurs, Deep Purple exploitent des sonorités plus progressives à la Kansas qui sont très intéressantes, mais ils ne sont pas assez encrés dans le style pour créer des pièces de 12 minutes. Le meilleur moment de l’album est sans aucun doute la pièce Get Me Outta Here, qui est la première à marquer un contraste avec le commencement. Le groove incroyable de Ian Paice à la batterie, qui laisse paraître ses influences jazz et blues, créé une atmosphère totalement différente de ce qui a précédemment été entendu.
Du haut de ses 71 ans, le chanteur du groupe, Ian Gillan, nous laisse apprécier un vocal un peu fatigué. Il joue bien son rôle et démontre encore une fois une très bonne capacité vocale, mais son âge le force à se calmer et atténue un peu sa puissance et l’étendue de son registre. Derrière les riffs bien découpés plus efficaces qu’impressionnants sur le plan technique, le clavier de Don Airey créé une couleur intéressante à la sonorité d’ensemble. Jouant simplement sur les accords à travers quelques courtes interventions solistes, il emmène beaucoup le côté progressif de la musique. Cependant, le guitariste Steve Morse, présent au sein de la formation depuis 1994, se fond beaucoup dans la masse et ne laisse pas beaucoup apprécier son talent en tant que guitariste.
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