Tout fan de métal qui se respecte sera d’accord pour dire qu’Obituary est un groupe légendaire. Le groupe originel de Tampa Bay, en Floride est en fait l’un des pionniers du death metal. Leur premier album, Slowly We Rot, est maintenant considéré comme un incontournable. Ce qui caractérise le groupe, c’est qu’ils ont gardé le même style de death metal old school durant leurs 28 ans d’existence, au grand bonheur de certains, mais au désarroi d’autres. Leur dernier album, Inked in Blood, paru en 2014, avait été relativement mal reçu par la critique à l’époque. Aujourd’hui, ils reviennent faire parler d’eux avec un album éponyme.

C’est en grande surprise que l’album débute avec une pièce très rapide. Obituary nous ont habitué à se tenir dans les tempos plus lents et modérés tout en gardant le même effet de brutalité et de violence. Brave est littéralement digne du death metal plus moderne à la Cannibal Corpse en termes de vitesse. Cependant, le tempo ne reste pas rapide bien longtemps. Dès la deuxième pièce, on retrouve le groupe qu’on connaît bien. L’album en général est assez énergique et violent malgré un tempo plus lent, comme seuls eux savent le faire. Les sons saturés de distorsion de Trevor Peres et Terry Butler provoquent une certaine perte de la mélodie. Les riffs tout au long de l’album sont ainsi assez nébuleux, à l’exception de quelques-uns qui accrochent l’oreille, notamment celui d’It Lives, qui vient faire un contraste intéressant au reste de l’album.

Obituary est le deuxième album avec un nouveau guitariste lead : Kenny Andrews. Ce dernier arrivait déjà à bien soutenir le style déjà établit depuis bien longtemps du groupe sur Inked in Blood, mais sur cet album, il commence à nous faire voir son style plus personnel à travers ses solos. Le premier solo de Kenny Andrews « à la Kenny » m’a laissé bouche bée. La formation nous a habitué à des solos soit bourrés de notes en tapping ou bien emplit d’effets de pedalboard et de whammy bar, mais le nouveau guitariste semble plus aimer jouer en vitesse sur quelques notes, un peu comme un riff de DragonForce. Quant à lui, John Tardy à sans grande surprise gardé le même style vocal entre l’aigu et le grave auquel nous sommes habitués. Toutefois, il a eu l’audace d’ajouter quelques passages plus définis comme aigus ou graves. Pour ce qui est de son frère Donald, à la batterie, on sent un léger gain de confiance d’album en album. N’étant pas un batteur étoile, il arrive à bien garder le temps et se débrouille très bien dans la pièce rapide de l’album : Brave.

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