Quand l’album
Beg to Differ est sorti en 1990, certains voyaient cette formation comme les nouveaux dieux du métal. Le groupe n’a jamais vraiment su escalader les échelons, il y a eu de nombreux changements de cap au niveau musical car le groupe est passé d’une sonorité thrash métal australopithèque à un son plus métal qui fusionnait les genres en passant par de l’industriel métallisée pour revenir avec un son plus moderne mais qui demeure encore facilement identifiable au groupe.
Prong est, était et sera pour toujours la vision de
Tommy Victor. En plus de gérer l’existence du groupe, il joue depuis quelques années avec
Danzig et a participé aux derniers balbutiements de
Ministry. Occupé, le guitariste et chanteur tire de tous les côtés mais garde toujours un certain focus quand vient le temps de miser sur
Prong. Malgré de nombreux changements (plus de 20 musiciens ont joué avec
Tommy Victor dans
Prong!) au niveau des membres du groupe,
Prong a toujours pu maintenir une certaine constance au niveau de sa sonorité car le groupe demeure une entité contrôlée par
Victor.
Et sur cet album, le groupe reprend dans les mêmes ornières laissées par l’album précédent,
Carved into Stone. C’est un métal vigoureux avec des refrains mémorables et avec des guitares acérées, des intonations précises et mathématiques. Dès les premières secondes de l’album, nous comprenons que
Turnover donne le ton à l’album. Ce sera enivrant et addictif.
C’est le cas avec chaque chanson car sur chaque pièce, nous retrouvons un moment quelconque qui nous reste imprégné en tête. Sur
Windows Shut, nous atteignons cette extase magistrale qui fait la marque de commerce de
Victor depuis des décennies car cette chanson détonne en introduction pour se laisser aller vers une mélodie apaisante. On répète et on remonte le tout grâce à un refrain excessivement parfait.
Le côté métal industriel est encore semi-présent pour
Prong grâce à des
riffs plutôt robotiques comme celui sur
Absence of Light qui a cette ponctuation mécanique très appréciée par l’amateur du groupe. On retrouve le même type d’exercice sur
Self Will Run Riot qui propose le même mécanisme que sur
Absence of Light.
Bien appuyé par le bassiste
Jason Christopher et le batteur
Arturo Cruz, il serait de mise de confirmer que ce disque sera haut placé dans les préférés des fanatiques de cette formation new-yorkaise!
Prong sera en ouverture d’Overkill à Québec, le 24 septembre à l’Impérial!