Patrick Mameli pourrait rester chez lui le samedi et profiter d’une vie bien peinarde. Cet homme, tout comme vous, a un travail et des comptes à payer. Il prend le temps d’aller voir ses fils jouer au soccer, de sortir ses vidanges mais il a besoin d’une échappatoire. Après un repos de plus d’une quinzaine d’années,
Mameli a décidé de réanimer ce monstre de technicité qu’est
Pestilence car il peut se le permettre car le groupe est maintenant un hobby, une échappatoire artistique qui lui permet d’assouvir un besoin de création venant de la part d’un père de famille qui possède le même genre de vie que bien d’autres personnes. Tandis que certains collectionnent des timbres, jouent au hockey dans une ligue de garage ou vont à la pêche uniquement pour se donner une raison de boire de la
Coors Light dans une chaloupe,
Patrick Mameli, lui, propose encore un death métal technique avec
Pestilence, sur ce troisième album depuis sa résurrection, cette créature du nom d’
Obsideo.
Pestilence est son groupe qu’il maintient bien vivant avec l’aide de
Patrick Uterwicjk, son acolyte depuis presque toujours. Malgré le fait que
Pestilence ne soit plus le projet principal dans la vie de
Patrick Mameli, il ne faut pas douter de la qualité du produit offert. Ce n’est parce que le tout devient secondaire que l’on met un frein sur la qualité. Technicité toujours présente dans le camp de cette formation, la brutalité se mêle encore une fois au jeu et les chansons sont bien baraquées. En ouverture, la chanson titre donne le ton à l’album.
NecroMorph et
Aura Negative possèdent une certaine facette qui nous remet en tête
Meshuggah avec des cadences déjantées en plus des torsions des cordes qui ont l’air moelleuses et des chansons comme
Saturation ou
Superconcious nous démontrent à quel point la dimension technique demeure primordiale en plus de laisser place à de bons moments de virtuosité à la guitare lors des parties en solo en plus de laisser une dimension plutôt prépondérante à la basse qui ondule vaguement.
Souvent perçu par le passé comme étant la version européenne de
Death, le groupe
Pestilence impressionne encore avec son death métal achevé qui, heureusement, trouve preneur avec une nouvelle génération d’amateurs qui peuvent se délecter de cette nouvelle « version » du groupe.