Les vieux ont encore de la puissance cachée dans leurs poils de barbe, malgré le gris ou les poils blancs. Avec un retour en force de
Carcass et de
Gorguts après de nombreuses années en dehors du circuit,
Deicide ne lâche pas, lui aussi, le
nonosse avec un nouvel album enragé et qui surprend. Même si
Benton et sa horde n’ont pas laissé la barque sur les berges comme leurs compatriotes anglais et québécois, il demeure qu’il faut analyser le tout comme étant une nouveauté d’un groupe qui réussit à surprendre encore.
Produit de façon habile par
Jason Suecof, un des maitres du métal moderne ayant travaillé avec
Trivium et
The Black Dahlia Murder, il offre une version très claire de
Deicide car le tout est clinquant, cristallin et scintillant au niveau sonore.
L’album
In The Minds Of Evil marque aussi les débuts de
Kevin Quirion en tant que membre à part entière du groupe et il prend part à de nombreuses chansons en tant que compositeur, signant 8 chansons sur 11 en mode collaboration, bien souvent avec
Jack Owen. Il faut donc comprendre que
Quirion avait
Deicide de tatouer sur la poitrine car il demeure responsable de la plupart des chansons de ce 11
e album.
En tant qu’album avec un grand
A, c’est plutôt impressionnant. L’esprit Malin est omniprésent sur chaque seconde. Dès les premières secondes, nous pouvons entendre une voix nous remémorer que certains Hommes préfèrent voir le Monde brûler… plutôt annonciateur! Le tout se poursuit de façon virulente avec la pièce titre qui place les instruments massacreurs pour une série de chansons tortionnaires.
Godkill est la première qui ait capté mon attention. Simple mais efficace, on remarque que les riffs sont simples et accrocheurs car la même chose se répète avec
Beyond Salvation. Un lecteur de
Boulevard Brutal faisait remarquer l’autre jour que certaines parties de l’album sonnent comme du
Slayer, que l’on pourrait aisément s’imaginer
Tom Araya chanter sur certains passages; et l’exercice est réalisable!
Dans le domaine de l’intensité et de l’excès, des chansons comme
Misery Of One et
Trample The Cross redoublent de puissance avec du
blast beat, des cadences plus courroucées et une excitation plus palpable. En général, pour le reste, nous sommes en présence de bons moments aux guitares avec d’habiles solos à la guitare sans oublier l’essence gutturale de
Benton aux voix. C’est encore avec autant d’intensité que le groupe brasse la cage du christianisme, le tout en relation avec les paroles acidulées du groupe, toutes écrites par
Benton.
C’est ce genre d’album qui nous reconfirme que l’année 2013 a été une année fructueuse pour le métal. En cette fin d’année, d’avoir un disque aussi fort entre les mains nous démontre que la barre est toujours très haute, autant pour les nouveaux groupes que pour les pionniers du métal qui doivent redoubler d’ardeur car l’offre dans le domaine est fortement considérable, les nouveaux groupes poussent à la même vitesse que des cafés
Starbuck sur l’île de Montréal.
Et la demande elle, même si elle n’est plus comme jadis, est encore présente ce qui lance un message plutôt clair face aux nouvelles productions et
Deicide ne déçoit pas avec cet album !
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