Si tu as encore un brin de mémoire, tu dois te rappeler comment sonnait le groupe
Sodom en 1987, comment sonnait
Slayer lors de
Show no Mercy, comment était la subtilité sonore de
Nuclear Assault vers
Game Over ainsi que
Venom à l’époque de
Black Metal et si tu te respectes pour cinq cennes, tu connais au moins 5 chansons de
Motörhead. Si tel est le cas, tu seras d’accord que cette époque, maintenant révolue, nous a proposé un certain enivrement musical rarement égalé par la suite. C’est ici qu’intervient
Toxic Holocaust, le groupe de
Joel Grind qui se veut la tête pensante derrière ce groupe qui combine parfaitement le thrash métal de l’époque avec la hargne du punk antique. Depuis plus de 10 ans,
Toxic Holocaust propose un retour temporel vers cette période avec des albums géniaux qui, sans exploser d’originalité, proposent des mélodies sales mais mémorables grâce à la qualité de l’interprétation, l’aisance métallique en fusion avec la dimension brusque du punk et le goût de te fesser la tête dans un mur en faisant fi des conséquences sur ta propre santé…
Si tu es un amateur de riffs, ceux que tu retrouveras sur
Chemistry of Consciousness te convaincront que le thrash métal possède encore de valeureux soldats prêts à tout pour la surpuissance délivrée par la guitare mais bien balancée par une section rythmique simple mais vraiment efficace. Auparavant,
Grind menait ce groupe comme son projet musical individuel, jouant d’absolument tout sur ses albums amis maintenant,
Toxic Holocaust se veut un groupe à part entière sauf que
Grind demeure le patron, et c’est non-négociable!
Cet album commence en furie et se termine… en furie aussi ! Ma première session de
« Je vais remettre celle-là, il se passe quelque chose ! » est arrivée avec
Out of the Fire qui m’a vraiment rappelé l’époque
Persecution Mania de
Sodom, souvenir monumental de bonheur !
Mkultra a de la couille en trop, de la gosse de punk plutôt gluante mais honnête et
International Conspiracy génère autant d’énergie qu’un barrage hydro-électrique grâce à sa fusion métallique avec le punk le moins douillet qu’il soit.
Ce n’est pas de la musique de
finfin car
Toxic Holocaust n’a que deux vitesses: Vite et très vite. Pour certains, le tout peut-être difficile à suivre. La preuve demeure le test effectué à la maisonnée où mon épouse a été mise à bout de nerfs après deux chansons… malgré le fait qu’elle puisse endurer bien de la crapulation sauf que
Toxic Holocaust, ça ne passe pas le test d’endurance matrimonial. Donc, c’est un indicateur d’une excellence absolue!