En cette époque moderne, il est bon de savoir d’où nous venons pour savoir à quel endroit nous nous dirigeons. Musicalement, le tout fonctionne aussi et ce, à merveille. Avec la réapparition du rock de moustachu qui semble perdurer depuis quelques années grâce à un retour aux sources que bien de compagnies de disque nous poussent dans les oreilles, il est facile d’emboiter le pas car certaines « nouveautés » musicales nous remémorent ce que nos propres parents écoutaient lorsque nous n’étions que des mioches très moches.
Scorpion Child est américain mais sonne comme un groupe britannique des années 70 comme
Led Zeppelin. Vraiment comme
Led Zeppelin. Le vocaliste du groupe,
Aryn Jonathan Black, a un grain musical très intense, un brin nasillard qui peut te remettre en tête
Robert Plant très facilement. Au niveau de la prestance musicale, les compositions du groupe baignent dans cet océan rock des années 70 mais avec une certaine poigne plus brute qui remet de la modernité dans le son du groupe.
Kings Highway est la pièce qui nous permet de faire connaissance avec le groupe. Proposant un rock puissant, c’est surtout avec son refrain accrocheur que nous apprécions sa mouvance ondulante.
Polygon of Eyes pousse la note vers un rock un peu plus viril avec des cadences mieux assumées tandis que
Salvation Slave s’enlise vers un blues rock très chaleureux grâce à sa basse qui hulule sauf que les « scratchs » à la guitare apportent une dimension de modernisme anachronique étant donné que sa sonorité nous rapporte à ce que
Tom Morello peut faire avec sa 6 cordes.
Antioch est une pièce plus apaisante mais qui garde cette ponction pimpante au niveau des arrangements grâce à des voix d’accompagnements et une montée musicale vers la partie médiane. Le
groove le plus
Zeppelinien est sans aucun doute celui dans
Liquor qui emprunte deux pleines pelletées de
Bonham/Page dans le répertoire du groupe.
Paradigm est la pièce rock n’ roll salaud de l’album avec une ritournelle similaire à ce qu’
Aerosmith suggérait à l’époque de
Toys in the Attic étant donné que ses guitares conviviales viennent supporter aisément ce que les voix transportent comme émotions, le tout appuyé par une section rythmique plus que vivace.
Si tu es à la recherche de nouveautés musicales qui transgressent les barrières de l’originalité, l’album homonyme de
Scorpion Child n’est pas à ta portée mais si l’émulation de l’époque est dans tes objectifs, c’est à considérer car ça sonne vraiment bien en plus d’avoir été enregistré en mode analogue.
Scorpion Child est en concert vendredi le 4 octobre à l’
Il Motore de Montréal avec
Kadavar et
Gypsyhawk.
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