Autre coupure majeure pour
Max Cavalera. Après avoir été à l’emploi de
Roadrunner pendant plus de 20 ans, c’est avec
Nuclear Blast que son projet
Soulfly enregistre maintenant. Et ce n’est pas surprenant car le ménage a été fait chez
Roadrunner il y a quelques temps.
Monte Conner, l’un des dirigeants de
Roadrunner, a été mis à la porte et s’est retrouvé… chez
Nuclear Blast ! Donc, de convaincre
Max Cavalera, qui était à la fin de son contrat avec
Roadrunner de toute façon, de joindre les rangs de cette équipe a été bagatelle!
Le plus important pour moi, pour ce qui est de
Soulfy en mode nouvel album, est de savoir si le tout sera imbibé de rythmiques tribales car ça, je ne suis pas capable. Si le tout est parcimonieux, c’est acceptable mais quand le tout pollue l’album, je débarque. C’est donc avec une approche métallique, thrash et punitive, que
Soulfly nous propose ce 9
e album car c’est un album de métal façonné par
Max Cavalera. C’est avec un grand plaisir que nous retrouvons son
picking si singulier, ses
riffs croustillants sans oublier le jeu plutôt habile de son acolyte,
Marc Rizzo à la guitare principale.
De nombreux invités se retrouvent sur cet album de
Soulfly comme
Neil Fallon de
Clutch sur
Ayatollah Of Rock 'N' Rolla où ce dernier y va plutôt d’un passage parlé en guise d’introduction pour ensuite se retrouver en performance vocale vivifiante dans quelques couplets. On le retrouve à la toute fin pour la conclusion, encore en mode causerie. Il y a aussi
Jamie Hanks de la formation
I Declare War sut
Fallen qui se laisse aller les cordes vocales,
Mitch Harris de
Napalm Death qui impose son cri porcin égorgé sur
K.C.S et
Tony Campos, qui joue avec
Soulfly mais qui était auparavant avec
Static-X, propose son grain de voix hispanophone très sauce Tabasco
con extra Jalapeño sur
El Comegente. C’est aussi le premier album de
Soulfly qui propose le fils de
Max Cavalera,
Zyon, aux percussions.
Tu sens déjà que la chaleur commune que l’on retrouve lors des festivals augmentera de plusieurs degrés l’été prochain lorsque le groupe se présentera sur scène en ouvrant avec la chanson
Bloodshed avec sa cadence lourde qui gagne en impétuosité lors de la portion médiane. La seconde
Cannibal Holocaust nous sert un
riff typique concocté par
Cavalera et son attaque vocale sur celle-ci nous rappelle justement ses années au sein de
Sepultura, vers l’album
Arise. Sur chaque album de
Soulfly, tu retrouves toujours une chanson qui demeure plutôt festive et qui permet aux gens de sauter sur place tout en écoutant la portion rythmique offerte par le groupe. Sur
Savages, c’est avec
This Is Violence que la foule risque de se faire aller les mollets tandis que certains continueront de tourner autour de ceux qui constituent le
pit, question de tout détruire.
Mais ce qu’il faut retenir, mis à part la liste d’invités gargantuesque, est que c’est un autre album de
Soulfly qui vise droit dans le mille. Un autre retour aux sources thrash métalliques de
Max Cavalera au lieu de nous engouffrer dans les dédales de son appréciation pour les rythmiques tribales comme lors des premiers albums. C’est métal, lourd et éraflé plutôt profondément, ce qui permet une expérience fort agréable avec
Soulfly, une fois de plus !
Disponible le 30 septembre !