L’un des groupes les plus prolifiques sur
Napalm Records enregistre maintenant sur
Metal Blade. Tout un choc car après 4 albums avec eux, tu crois que le groupe devient alors un intouchable, un inflexible et une tête de proue pour un label. Il faut croire que tout peut changer. En parlant de changement, est-ce que le fait de changer de maison de disque emmagasine automatiquement un changement de sonorité ? Ne craignez pas car
Tyr n’a pas bougé d’un pouce pour ce qui est de leur sonorité typique.
Valkyrja est un album concept, donc plus sérieux et c’est probablement pourquoi nous ne retrouvons pas de chansons plus festives, comme
Hold the Heathen Hammer High ou
Tróndur í Gøtu sur ce disque. C’est tout de même conquérant mais avec un caractère plus consciencieux. La trame historique qui englobe le concept tourne autour de l’histoire d’un glorieux combattant viking qui abandonne sa femme pour tenter d’impressionner une Valkyrie sur le champ de bataille pour que cette dernière puisse l’amener vers le Walhalla. Caressant comme histoire, n’est-il pas ?
Le punch épique qui caractérise le groupe, les
riffs croustillants, les voix conquérantes et précises en plus de l’effet bourratif et
bièrifique que
Tyr offrent sont toujours omniprésents sur cette nouvelle présentation sonore, surtout sur des titres comme
Mare of My Night, Hel Hath No Fury et
Lady of the Slain. Comme il faut s’y attendre, l’album met en vedette une Valkyrie donc la présence d’une voix féminine (Celle de
Liv Kristine, rien de moins !) doit se faire entendre lors du concept et c’est sur
The Lay of Our Love que le tout se produit pour nous offrir une chanson plus apaisante, question de bien cerner l’abandon face à cette dame de la part du Viking. Des pièces ressortent aisément du lot comme
Nation avec sa rythmique galopante et sa dualité au niveau des guitares,
Fánar Burtur Brandaljóð avec son introduction qui rappelle
Iron Maiden pour ensuite nous laisser en mode contemplation envers cette chanson plus pondérée, chantée dans leur langue maternelle.
L’étampe sonique du groupe se présente tout au long de cette première offrande pour
Metal Blade mais est-ce que le label fait confiance à
Tyr tant que ça ? En offrant, comme album initial un concept, le tout demeure audacieux donc, est-ce pour cette raison que l’on retrouve deux interprétations à la fin du disque ? Est-ce
Metal Blade qui a exigé d’avoir les deux chansons, qui sont
Cemetery Gates de Pantera et
Where Eagles Dare d’
Iron Maiden, à la toute fin craignant qu’un album concept puisse être un brin dangereux, rebutant, même pour un groupe déjà établi ? Pour ce qui est de leur interprétation, c’est avec justice et précision que le tout est rendu.
Pour un septième album, c’est vraiment plus qu’acceptable car d’y aller avec un disque conceptuel pour ouvrir un contrat avec l’un des labels les plus importants du domaine métallique nous démontre que
Tyr n’a peur d’absolument rien !
Disponible le 17 septembre !